Nathalie Kosciusko-Morizet s’interroge sur le timing de la sortie de Jean-Marie Le Guen sur la légalisation du cannabis

Publié à 11h07, le 13 avril 2016 , Modifié à 11h07, le 13 avril 2016

Nathalie Kosciusko-Morizet s’interroge sur le timing de la sortie de Jean-Marie Le Guen sur la légalisation du cannabis
Nathalie Kosciusko-Morizet sur LCI. © Capture d'écran LCI.

COMME DE PAR HASARD - Jean-Marie Le Guen a lancé un pétard dans la marre en répétant sa volonté de "mettre fin à la politique de prohibition" du cannabis en proposant "une législation contrôlée". Rapidement, le gouvernement, par l’intermédiaire de Najat Vallaud-Belkacem et Stéphane Le Foll notamment , a fermé le débat alors que François Hollande et Manuel Valls sont notoirement opposés à toute légalisation ou dépénalisation.

Mais pourquoi relancer ce débat "serpent de mer de la vie politique" maintenant, s’interroge Nathalie Kosciusko-Morizet ce mercredi 13 avril sur LCI.

Pour la députée LR de l’Essonne et candidate à la primaire, c’est un *heureux* hasard de voir ressusciter ce débat en pleine contestation de la jeunesse contre la loi travail et pendant qu’éclot le mouvement Nuit Debout. Elle dit en mode "Coïncidence ? Je ne crois pas" :

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Ce que je remets en cause c’est le moment où il choisit de relancer le débat. Et d’annoncer qu’il faut en faire un grand débat en 2017. Ecoutez, c’est le moment où la jeunesse est dans la rue, manifeste contre Hollande, dit sa colère, son sentiment de trahison par rapport à un président qui en 2012 annonçait que la jeunesse serait sa priorité. Et à ce moment-là, comme par hasard, on rouvre un débat dérivatif, qui est un débat serpent de mer de la vie politique, sur la dépénalisation du cannabis.

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"C’est un peu gros et c’est un peu médiocre parce que la question de l’addiction des jeunes, c’est un vrai sujet", poursuit l’élue LR pour qui "en fait, c’est dépénalisé de fait".

Le débat sur la dépénalisation ou la légalisation de la marijuana traverse régulièrement la classe politique française. Et si la droite, mis à part Jean-Christophe Lagarde et quelques élus centristes, est globalement contre cette évolution du droit sur le sujet, la gauche est beaucoup plus partagée et tiraillée. Notamment au PS où, à l’inverse du couple exécutif, de nombreuses voix s’élèvent pour demander d’avancer vers la légalisation.

Ainsi Bruno Le Roux, patron des députés PS, s’est-il dit favorable à "un débat" et "une réflexion" sur le cannabis tandis que l’ex-ministre de la Justice, Christiane Taubira, "il n’est pas acceptable de ne pas réfléchir" à la légalisation de cette drogue.

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