Le seul élu Modem de Paris, Jean-François Martins, choisit Anne Hidalgo contre Nathalie Kosciusko-Morizet

Publié à 13h21, le 01 novembre 2013 , Modifié à 15h08, le 01 novembre 2013

Le seul élu Modem de Paris, Jean-François Martins, choisit Anne Hidalgo contre Nathalie Kosciusko-Morizet
Montage Le Lab (Maxppp).

A quelques jours du mariage avec l'UDI, ça fait plutôt mauvais genre pour le Modem. Le seul élu du parti dans la capitale, Jean-François Martins, a décidé de soutenir Anne Hidalgo, candidate socialiste, pour les prochaines municipales, contre Nathalie Kosciusko-Morizet, la candidate UMP. Alors que la direction a clairement choisi le camp de NKM pour mars prochain. 

Dans une interview au Monde, Jean-François Martins explique que "tout semble indiquer qu'il n'y aura pas de candidat centriste au premier tour". Il le regrette. Et choisit son camp :

A Paris, le centre ne peut pas être l'allié des conservateurs.

Ma famille politique reste le Modem, mais le choix d'une alliance avec cette droite parisienne que j'ai pu observer aux premières loges depuis que je suis devenu conseiller de Paris en 2010, ce n'est pas ce que je souhaite pour les Parisiens.

Jean-François Martins a prévenu personnellement François Bayrou et Marielle de Sarnez avant la publication de l'interview. Il dit aussi garder de l'amitié pour les deux dirigeants de son parti :

Je garde de l'estime, de l'amitié, de l'admiration pour François Bayrou, et pour Marielle de Sarnez, qui ont fait des choix courageux. Mais m'allier durablement avec la droite, je ne peux pas participer à cela.

Au Modem, on ne cache pas la déception de voir son seul élu parisien lui filer entre les doigts :

On regrette qu'un de nos élus fasse primer son intérêt personnel contre l'intérêt collectif.

"Je fais primer ma conscience", corrige Jean-François Martins, contacté par le Lab. Lui qui avait une place réservée derrière Nathalie Kosciusko-Morizet, dans le 14e arrondissement, en deuxième de liste, refuse ainsi les avances de la droite. 

Si l'élu parisien réfute toute opération politicienne, son parti, en revanche, ne voit que ça :

A l'heure d'un rejet profond du PS par les Français, cette basse manoeuvre de débauchage ne trompe personne.

Quelle place a-t-il négocié avec les équipes d'Anne Hidalgo ? "La question n'est pas de ce qu'on me proposait. C'est une question de conviction, pas de calcul", assure-t-il au Lab.

Anne Hidalgo, elle, s'est réjouit par communiqué de ce ralliement. Sans plus d'informations sur la place qu'il occupera dans son équipe.

Voilà ce qu'elle déclare :

Je remercie Jean-François Martins, Conseiller de Paris et du 14e arrondissement, élu sur les listes Modem en 2008, pour le soutien qu'il m'apporte aujourd'hui et la confiance qu'il me témoigne.

Il a toute sa place dans la dynamique de rassemblement que je porte autour des valeurs progressistes, humanistes et écologistes qui sont celles de Paris, à l'opposé de celles de la droite parisienne conservatrice.

Du rab sur le Lab

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