UMP : Le suicide de Copé

Publié à 21h15, le 25 novembre 2012 , Modifié à 21h32, le 25 novembre 2012

UMP : Le suicide de Copé
Jean-François Copé ce dimanche 25 novembre après la réunion avec François Fillon et Alain Juppé.

A l'UMP, le bras de fer continue. François Fillon a annoncé dimanche soir qu'il saisissait la justice sur les résultats de l'élection du président de l'UMP et a accusé son adversaire Jean-François Copé d'être seul responsable de l'échec de la médiation Juppé.

Notre éditorialiste Olivier Duhamel estime que la continuation de la crise de l'UMP ne peut que nuire à Jean-François Copé.

  1. Jean-François Copé se met presque tout le monde à dos

    Jean-François Copé parviendra à se faire proclamer à nouveau président de l'UMP. Mais en se mettant presque tout le monde à dos. 

    - Les partisans de Fillon: ils estiment que Copé fausse l'élection de A à Z, de l'organisation du scrutin à son contrôle par des commissions qu'il contrôle, en passant par son auto-proclamation comme vainqueur, et le refus de réintégrer les résultats oubliés d'un département et deux collectivités d'Outre-mer. Il s'obstine à nier que l'élection soit contestable. Et passe, à leurs yeux, pour un putschiste. 

    - Les adeptes de Juppé: le fondateur de l'UMP s'est dévoué pour tenter une médiation. Elle était massivement approuvée, par les Français comme par les UMP. Copé l'a enterrée. Il lui en sera tenu rigueur. 

    - Les adhérents de l'UMP : ils voulaient revoter, ou, à tout le moins sortir de la crise. Copé la perpétue. Pari d'une autre époque, bonapartiste, stalinienne, mitterrandiste, chacun choisira; pari selon lequel l'essentiel est de prendre le pouvoir et le garder, quels que soient les moyens utilisés. 

    - Les Français dans leur ensemble.  Avant même que Copé refuse la médiation Juppé, ils en voulaient plus à Copé qu'à Fillon. Le désaveu ne peut que s'aggraver. 

    Au XXième siècle, il aurait peut-être eu raison. Au XXIème, il risque de perdre.

     

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