#MULTIPLEXPOLITIQUE - François Chérèque, Pierre Moscovici, Pascal Canfin, Najat Vallaud-Belkacem et Michel Sapin occupent les médias ce dimanche 25 novembre. Sur fond de chaos à l'UMP, ils sont les invités politiques du dimanche soir.
Comme chaque dimanche, le Lab vous permet de suivre en simultané ces interviews dominicales afin de vous proposer une synthèse au fur et à mesure de la soirée pour vous puissiez briller, lundi matin, à la machine à café.
L'essentiel :
> Michel Sapin annonce que les chiffres du chomage d'octobre, attendus mardi, seront mauvais.
> Pour Pierre Moscovici, le responsable du chaos actuel à l'UMP est ... Nicolas Sarkozy.
> Pascal Canfin a jugé "maladroite et inappropriée" la sortie de Manuel Valls qui comparaît l'organisation des opposants à l'aéroport de Notre Dame des Landes à un "kyste".
> Michel Sapin, Le Grand Jury, RTL
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Le ministre du Travail Michel Sapin prévient : les chiffres du chômage pour le mois d'octobre seront mauvais. Les données sont attendues mardi et seront négative, assure Michel Sapin, et "le resteront pendant plusieurs mois".
"Lorsque la machine à créer du chômage est lancée, elle ne s'arrête pas du jour au lendemain, elle continue à produire du chômage. (...) Les chiffres seront mauvais et cela va être comme ça pendant plusieurs mois.
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L'"objectif" fixé par le président de la République est "d'inverser" cette courbe d'ici "à la fin de l'année prochaine", a rappelé le ministre. "Le rôle du gouvernement est de la ralentir et de l'inverser", a-t-il ajouté pour que cette machine devienne "une machine à créer de l'emploi".
Sur Florange, le ministre du Travail a voulu exprimer son soutien à Arnaud Montebourg, qui demande au groupe de sidérurgie ArcelorMittal de céder l'ensemble du site de Florange (Moselle), et non la simple portion qu'il veut fermer. "Cette semaine est une semaine décisive où chacun doit jouer son rôle positivement", "les offres, qui sont des offres sérieuses, doivent être examinées comme telles par les propriétaires actuels du site", a demandé le ministre du Travail.
Sur la menace de nationalisation "temporaire" qu'a lancé Arnaud Montebourg, Michel Sapin a affirmé que son collègue avait raison et qu'il est légitime que "l'Etat porte et accompagne la mutation."
> Pierre Moscovici, BFM Politique, BFM TV
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Pierre Moscovici est l'invité d'Olivier Mazerolle, sur BFM TV. Sur fond de bras de fer à l'UMP, le ministre de l'Economie ne se réjouit pas de ce qu'il se passe rue de Vaugirard :
"Ce qui se passe dans ce parti c'est le pire de ce que la politique peut faire. (...) La politique est dégradée, notamment quand la démocratie n'est pas respectée".
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Le ministre rejette le parallèle avec le congrès de Reims de 2008, qui avait divisé le Parti socialiste. "Nous n'avons jamais connu cette situation là. (...) Le Parti socialiste a vécu cette période difficile mais il a su la transformer"
Pierre Moscovici estime que la situation de l'UMP est à mettre sur le compte de Nicolas Sarkozy :
"Tout ça c'est l'échec de Nicolas Sarkozy.
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Accusé d'être dans une ligne libérale, Pierre Moscovici s'en défend mais explique qu'il mène une "révolution copernicienne à gauche". "Etre réformiste, complètement, c'est une révolution pour la gauche", assume le ministre de l'Economie.
Sur le modèle allemand ou celui de Tony Blair, il a considéré vouloir "concilier la performance des entreprise et la justice sociale".
Pour Pierre Moscovici, l'objectif d'une croissance de 0,8% du PIB en 2013 est "volontariste". Le ministre fixe trois conditions pour arriver à ce taux : réduire les tensions de la zone euro, continuer à soutenir le pouvoir d'achat et une reprise de l'investissement, d'où, selon lui, le crédit d'impôt de 20 milliards d'euros dont bénéficieront les entreprises.
Sur l'Europe, Pierre Moscovici estime que l'Europe est "tout près" d'un accord sur la dette grecque. Le ministre se montre optimiste sur l'effacement des 44 milliards de la dette grecque et un accord des membres de l'eurogroupe dès la semaine prochaine.
Sur l'épisode des "pigeons", Pierre Moscovici admet, comme il l'avait déjà fait, que le texte d'origine était une erreur et qu'elle a été corrigée. Pour l'occasion, il cite Alain Juppé estimant que"quand on est ministre, être droit dans ses bottes, ce n'est pas une qualité".
Sur Florange, Pierre Moscovici dit apporter son soutien à Arnaud Montebourg. Mais il préfère ne pas se prononcer personnellement sur la nationalisation "temporaire" , estimant que ce sont Arnaud Montebourg et Michel Sapin les ministres concernés par ce dossier.
> François Chérèque, C Politique, France 5
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Dernière interview politique pour François Chérèque. C'est ainsi que Caroline Roux introduit l'entretien avec le dirigeant syndical. En effet, cette intervention médiatique a lieu à quelques jours du changement de direction à la CFDT où Laurent Berger doit succéder à François Chérèque.
Avec les présidents de la République, la relation du patron de la CFDT n'ont pas toujours été tendres. Mais c'est avec Nicolas Sarkozy que cela a été le plus compliqué. C'est ce qu'explique François Chérèque à Caroline Roux :
"Le chef d'Etat avec lequel il était le plus difficile de dialoguer était Nicolas Sarkozy.
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"La droite forte, ce sont des thèses quasiment extrémistes", juge François Chérèque au sujet des élections à l'UMP. Le dirigeant de la CFDT ne voit pas d'un bon oeil la réussite de la motion de Guillaume Peltier lors du congrès du parti de droite : "Des thèses qu'on a vu habituellement au Front national qui sont aujourd'hui en tête à l'UMP, c'est ça le vrai drame".
Au sujet de son avenir, François Chérèque déclare qu'il va être nommé inspecteur général des affaires sociales. Il a également évoqué l'hypothèse qui le place chez Terra Nova , le think tank. "C'est possible", estime le dirigeant syndical qui confirme avoir bien reçu cette proposition. "C'est une autre façon plus discrète d'intervenir dans le débat public".
Enfin, François Chérèque a aussi eu quelques mots pour les autres dirigeants des principaux syndicats. A choisir, il préfèrerait passer une soirée avec Jean-Claude Mailly, de FO, plutôt qu'avec Bernard Thibault de la CGT :
"Je passerais plus volontiers mes soirées avec Jean-Claude Mailly, qui est plus convivial, qu'avec Bernard Thibault, qui est très froid.
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> Pascal Canfin, Tous Politiques, France Inter
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Pascal Canfin se démarque de Manuel Valls. Le ministre de l'Intérieur avait qualifié de "kyste" l'organisation des opposants à l'aéroport de Notre Dame des Landes. Le ministre EELV délégué au développement a qualifié cette sortie de "maladroite et inappropriée".
Sur cette question, le ministre voit d'un bon oeil la commission de dialogue promise par le Premier ministre :
"Mais nous sommes entrés depuis hier dans une nouvelle histoire, une nouvelle étape. (...) Les conditions politiques du dialogue sont de nouveau réunies grâce à la décision du gouvernement annoncée hier. Maintenant il faut recréer sur place la confiance.
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> Najat Vallaud-Belkacem, Internationales, RFI-TV5
"Les violences de ce week-end sont inacceptables", lance Najat Vallaud-Belkacem au sujet de Notre-Dame des Landes. La porte-parole du gouvernement fait référence à celles des manifestants "occupant illégalement l'espace public", et non celle des forces de police, "qui fait son travail".
Autre sujet de division possible dans le gouvernement avec les écologistes : les gaz de schiste. Najat Vallaud-Belkacem confirme que "la fracturation hydraulique est problématique pour l'environnement" et qu'il n'y aura pas de retour sur cette position. En revanche, elle ne s'oppose pas à des recherches sur d'autres modes d'exploration :
"La recherche privée a sans doute lieu, mais non pas pour utiliser la fracturation hydraulique mais pour trouver d'autres exploitations des gaz de schistes. Le gouvernement ne va pas s'opposer dans l'absolu à ce qu'on fasse des recherches, sur d'autres modes d'exploration.
"