HERITAGE – Difficile numéro d’équilibriste pour Bernard Barral, candidat investi par le PS pour la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, circonscription de Jérôme Cahuzac.
Dans cette circonscription où l’ancien ministre du Budget avait largement été réélu député en juin 2012, le nouveau candidat socialiste peine à se positionner face à l’icône locale, pourtant dans la tourmente suite aux révélations de fraude fiscale.
Alors, s’il ne croit pas à une candidature en indépendant de l’ancien maire de Villeneuve-sur-Lot, qu’il connait "très bien depuis 1997", Bernard Barral, invité de la matinale de France Inter ce 8 mai, se place néanmoins dans la continuité de l’action de Jérôme Cahuzac :
Ma candidature fait que je suis quelqu’un qui demain va continuer l’œuvre de Jérôme Cahuzac en tant que maire de Villeneuve sur Lot, en tant qu’élu.
Et de préciser que l’action politique locale de Jérôme Cahuzac n’a jamais été remise en question par l’affaire qui touche l’ancien ministre :
Aujourd’hui, tous les gens de Villeneuve-sur-Lot sont reconnaissants du travail qu’il a fait.
Rien ne peut lui être reproché sur le plan du travail qu’il a fait.
Gêné aux entournures, souhaitant tout à la fois se démarquer du fraudeur Cahuzac tout en se plaçant dans la lignée de son action politique locale, Bernard Barral "loue" la politique de celui à qui il veut succéder à l’Assemblée. Quant à sa mise en examen et ses mensonges avoués ? "Une faute d’ordre privée", évacue aussitôt le candidat à la députation.
Mais que pense-t-il de la quarantaine de bulletins Cahuzac qui ont été mis dans les urnes de la primaire socialiste pour investir le futur candidat ? Bernard Barral poursuit ses pas de danses, entre héritage et démarcation :
Ce n’est pas du tout troublant. Les gens ont voulu signifier qu’ils ne l’avaient pas oublié. Ils n’ont pas oublié le travail qu’il a fait sur cette circonscription.