Législatives partielles : Peillon refuse de parler de "gifle", Batho reconnait des "mauvais résultats"

Publié à 10h01, le 10 décembre 2012 , Modifié à 12h01, le 10 décembre 2012

Législatives partielles : Peillon refuse de parler de "gifle", Batho reconnait des "mauvais résultats"
Delphine Batho et Vincent Peillon (montage via Maxppp)

Delphine Batho et Vincent Peillon ont été les deux premiers membres du gouvernement à réagir ce 10 décembre aux mauvais scores socialistes des législatives partielles de la veille. Les candidats des trois circonscriptions en jeu y sont à la traine, l'un a été éliminé dès le premier tour et le siège de la député PS Dolorès Roqué est menacé.

Les deux ministres n'ont pas la même attitude face à ces résultats. Pour Delphine Batho, invitée de France Inter, il s'agit d'un "mauvais résultat qui doit nous interpeller" :

 Il faut toujours écouter ce que disent les électeurs.

Et donc, oui, il y a certainement des leçons à en tirer sur la nécessité d'être plus combatifs, sur le fait que les socialistes ne doivent pas se reposer sur les lauriers de la victoire du 6 mai dernier et doivent être plus combatifs contre la droite, ne pas s'illusionner sur le fait que ses divisions actuelles pourraient avoir des résultats électoraux.

La ministre souligne néanmoins qu'il ne s'agit que d'élections partielles et qu'il ne faut donc pas "extrapoler" car "les partielles, on le sait, ne sont jamais bonnes pour les gouvernements et les majorités en place".

De son côté, sur BFMTV, Vincent Peillon se veut beaucoup plus rassurant sur ces mauvais scores et refuse d'y voir une "gifle" pour le gouvernement socialiste. En un mot : les partielles ne représentent pas la tendance générale.

D’abord, je ne crois pas que ce soit une gifle. Deuxièmement, j’appelle à la mobilisation pour la semaine prochaine.

Troisièmement, ce sont des élections partielles. Elles ont leur logique. Nous y sommes habitués. Il n’est pas nécessairement facile de gouverner dans ce temps là. Et il va falloir envoyer des messages positifs. C’est ce que nous allons faire ce matin.

Dans le Val-de-Marne, le socialiste Akli Mellouli n'a pas passé le cap du premier tour face aux deux candidats de droite, dont un dissident UMP. Dans les Hauts-de-Seine, l'UMP Patrick Devedjian a failli l'emporter dès le premier tour face au candidat chevènementiste Julien Landfried. Enfin, dans l'Hérault, Dolorès Roqué est menacée de perdre le siège gagné à dix voix près en juin : l'UMP Elie Abdoud est largement en tête au premier tour. [>> notre article à ce sujet ici]

Harlem Désir, le premier secrétaire du PS, a, lui aussi, commenté les résultats de ces trois partielles, dans la matinée du 10 décembre ... en refusant d'y voir une défaite, et en ironisant sur la division de la droite.

Ce résultat est "tout sauf la victoire de Copé et Fillon", a-t-il lancé, aussrant que dans ces circonscriptions, les deux hommes de droite ne seraient "pas en mesure d'y tenir un meeting commun". Et de conclure : "la droite est en réalité en état de scission".

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