Législatives : Yann Galut constate que le PS, "c’est plus qu’un rejet, c’est de l’indifférence totale"

Publié à 11h03, le 08 juin 2017 , Modifié à 11h03, le 08 juin 2017

Législatives : Yann Galut constate que le PS, "c’est plus qu’un rejet, c’est de l’indifférence totale"
Yann Galut. © AFP

C’est un grand classique pour les candidats de la majorité sortante, souvent critiquée : cacher le logo de son parti. Mais cette tendance atteint son paroxysme avec le Parti socialiste pour ces législatives 2017. Le PS, profondément divisé entre "frondeurs" et ceux qui veulent s’inscrire dans la "majorité présidentielle" d’Emmanuel Macron, cherche à limiter les dégâts d’un scrutin qui s’annonce cruel pour lui. Au point qu’en privé, Jean-Christophe Cambadélis craint de ne même pas pouvoir former un groupe parlementaire (15 députés minimum).

Député PS sortant tendance frondeur, Yann Galut n’échappe pas à cette règle électorale et a remisé le logo socialiste à la cave. "Galut partout, PS nulle part", écrit franceinfo ce jeudi 8 juin après avoir suivi l’élu du Cher en reportage. "Aujourd’hui, vous ne pouvez plus vous présenter avec l’étiquette socialiste", assume-t-il. Et d’ajouter, aussi cinglant que dépité :

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Le Parti socialiste ici, c’est pire qu’un rejet, c’est de l’indifférence totale.

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Si Jean-Christophe Cambadélis assure, ce jeudi sur RTL, que "le socialisme restera" mais que "c’est la maison des socialistes qui est à rebâtir", il consentait récemment que "le parti d’Epinay est mort et bien mort" . Mais ne veut pas croire à la disparition d’un groupe parlementaire à la chambre basse. "Le groupe à l’Assemblée, c’est pas le sujet, n’exagérons rien quand même", veut-il se persuader, lui qui est en situation délicate dans sa circo parisienne.

La conclusion d’un quinquennat compliqué pour la majorité socialiste, tiraillée entre ses promesses de campagne de 2012 et la loyauté envers François Hollande et sa politique. Un quinquennat durant lequel le PS, majoritaire partout en 2012, a progressivement tout perdu, du Sénat aux régions en passant par les communes. Et jusqu’à faire à peine plus de 5% à l’élection présidentielle avec Benoît Hamon. Et Yann Galut de livrer son sentiment, implacable et terrible, sur François Hollande :

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François Hollande a été rayé des mémoires. Plus personne ne m’en parle. Je suis arrivé à me déconnecter de son bilan.

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Cela sera-t-il suffisant pour que le député, élu pour la première fois en 1997, conserve son siège ? Pas sûr, tant la dynamique semble en faveur de La République en marche, qui se dirige vers une écrasante victoire aux législatives d’après les sondages.

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