Les agences de notation, "des garçons en culotte courte" qui n'ont "aucune crédibilité" selon Arnaud Montebourg

Publié à 19h09, le 08 novembre 2013 , Modifié à 19h29, le 08 novembre 2013

Les agences de notation, "des garçons en culotte courte" qui n'ont "aucune crédibilité" selon Arnaud Montebourg
Maxppp.

ET BIM - La nouvelle dégradation de la note de la France par Standard & Poors ne fait ni chaud ni froid à Arnaud Montebourg. C'est en tout cas ce qu'il assure sur l'antenne d'Europe 1 ce 8 novembre.

Invité du journal de 18h30, le ministre du Redressement productif a sévèrement critiqué le système d'agences de notation. Elles n'ont d'ailleurs "aucune crédibilité" selon Arnaud Montebourg :

Nous considérons que les agences de notation n'ont aucune crédibilité. D'ailleurs je l'avais dit lorsque j'étais dans l'opposition. Nous le disons lorsque nous sommes au pouvoir.

D'ailleurs je crois avoir demandé leur démantèlement à l'époque. Monsieur Barnier, commissaire européen, a fait des déclarations encore plus fracassantes contre les agences de notation.

Pour une raison simple, c'est que ce sont des agences qui ont noté très positivement des banques qui ont fait faillite, c'est à dire qu'en fait elles sont au service du système financier qui les rémunère et d'une certaine façon, les états qui ne les rémunèrent pas subissent leurs critiques acerbes pendant que finalement elles tolèrent beaucoup de choses à l'égard des banques qu'elles sont censées surveiller et qu'elles ne surveillent pas.

Aucune crédibilité, aucune utilité, donc. Arnaud Montebourg baptise alors les agences de notation du petit qualificatif de "garçons en culotte courte" :

Elles n'ont aucune utilité, et d'ailleurs je pense qu'à un moment ou à un autre il faudra que nous imaginions un système de notation qui soit organisé de façon parrallèle sur des bases beaucoup plus sérieuses. Ce sont des garçons en culotte courte, qui se réunissent et qui lisent la presse et qui mettent des notes.

L'occasion pour Arnaud Montebourg de comparer (encore) sa position à celle du président américain, Barack Obama :

Lorsque Standard  & Poors a dégradé les Etats-Unis d'Amérique, monsieur Obama a eu exactement la même réaction que la nôtre. Il a considéré que c'était un acte sans aucune importance.

Et d'ailleurs les taux d'intérêt n'ont pas mouffeté, n'ont pas bougé. Et bien nous sommes exactement dans la même situation, puisque les taux d'intérêt étaient négatifs à cette époque.

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