Comme un vent polaire dans le studio. A trois reprises, ce mardi 17 avril, Nicolas Sarkozy a été apostrophé vigoureusement par des auditeurs aux questions incisives.
Réactions du chef de l'État, manifestement courroucé : "Franchement "dégage", ce n'est pas tout à fait dans la ligne éditoriale de France Inter.". Puis, quelques minutes plus tard : "Les auditeurs sélectionnés sont en forme ce matin. J'espère qu'ils seront aussi en forme pour tous les autres candidats."
"Les auditeurs sélectionnés sont en forme ce matin"
Sur franceinter.fr
Invité de la matinale de France Inter mardi 17 avril, Nicolas Sarkozy a fait face à trois questions incisives d'auditeurs.
La première vient d'un certain Jean, de Lorient. Il lui demande une réaction au affirmations de l'ancienne patronne du géant énergétique Areva.
Dans une interview à L'Express , mardi 10 avril, Anne Lauvergeon dénonçait une volonté de Nicolas Sarkozy de vouloir "vendre du nucléaire à des pays où ce n'est pas raisonnable" dont la Libye de Kadhafi en 2010.
L'auditeur conclut en apostrophant par téléphone le chef de l'État :
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Si c'est exact, il est grand temps que monsieur Sarkozy s'en aille. Si c'est inexact, pourquoi ne porte-t-il pas plainte. Il ne le fait pas. C'est donc exact. Alors qu'il dégage !
"Rire de l'animateur de la matinale Patrick Cohen : "Attendez, laissez le répondre !"
Colère froide de Nicolas Sarkozy :
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Croyez vous vraiment que ce soit une question?
Dois-je répondre à des injures ?
Est-ce que c'est normal ?
Nous sommes sur une radio de service public. Je suis tout à fait prêt à répondre.
Mais franchement "dégage", ce n'est pas tout à fait dans la ligne éditoriale de France Inter.
Donc Jean, je vais vous répondre, pas tellement par respect pour vous mais par respect aux autres auditeurs.
"Le président-candidat répond ensuite à la question en niant tout projet de vente d'une centrale nucléaire à Kadhafi, en vantant l'action de la France en Libye et en accusant, en substance, Anne Lauvergeon d'ingratitude. Puis il conclut :
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Donc Jean, vous pouvez passer une bonne journée. Être un peu plus aimable. Ne pas voter pour moi ce qui est votre droit. Et ne pas m'injurier, ce qui est votre devoir.
"Quelques minutes plus tard, Vincent, un étudiant bordelais, est en studio face au chef de l'État pour lui poser une question sur la République irréprochable.
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Votre mandat n'a pas été exempt de certaines affaires. Et donc j'aimerais savoir si la moralisation de la vie politique [...] reste un serpent de mer ou une utopie.
"Cette fois Nicolas Sarkozy n'alpague pas directement le jeune homme mais lui répond longuement en détaillant le bilan de son quinquennat en la matière.
La dernière question d'auditeur qui énerve fortement Nicolas Sarkozy est à nouveau posé par un auditeur prénommé Jean.
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Lors de vos vœux en 2010, vous vous êtes engagé sur la dépendance des personnes agées. [La ligne téléphonique est mauvaise. L'animateur de la matinale de France Inter lit la fin de la question sur sa fiche] Après cette promesse non tenue, comment vous croire quand vous dites que vous serez un Président différent ?
"Réponse lapidaire de Nicolas Sarkozy :
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Dites moi, les auditeurs sélectionnés sont en forme ce matin.
J'espère qu'ils seront aussi en forme pour tous les autres candidats.
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