Jean-Claude Gaudin est en guerre contre ce qu'il appelle lui-même le "Marseille bashing", soit le fait pour les médias de ne relayer que des images négatives de sa ville. Typiquement, les meurtres. Il était pour cela l'invité du Grand direct des médias ce 25 juin sur Europe 1. Et a établi une sorte de liste entre les bonnes et les mauvaises émissions sur sa ville.
D'un côté, les reportages peu valorisants pour Marseille, cités par Jean-Marc Morandini :
7 à 8 sur Marseille, Appels d’urgence sur la BAC départementale de Marseille, 90 minutes "au cœur des quartiers chauds de Marseille", Zone Interdite "le business du shit à Marseille", Enquête exclusive "Braqueurs, délinquants, hooligans: Marseille sous haute tension" ...
De l'autre, ceux préférés par Jean-Claude Gaudin, qui rétorque :
Heureusement il y a Des racines et des ailes, heureusement il y a eu un reportage superbe sur les calanques, heureusement il y a même les Carnets de Juliequi sont des trucs très sympathiques … c’est ça, la vérité de Marseille !
Ce n’est pas que les meurtres, les assassinats …
Mi-juin, le sénateur-maire UMP a écrit au président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) pour protester contre le traitement "injuste" dont sa ville fait l'objet "dans un grand nombre de médias et en particulier à la télévision".
Depuis l'été dernier où des règlements de comptes se sont déroulés dans certaines cités HLM sur fond de trafic de drogue, la ville subit un procès à charge permanent dans un grand nombre de médias et en particulier à la télévision.
Qu'il s'agisse des journaux ou des débats télévisés, Marseille est toujours assimilée à la "capitale du crime", là où règnent les meurtres à la kalachnikov.
Sur Europe 1 ce mardi, Jean-Claude Gaudin reconnait que sa lettre au CSA est en réalité assez mal tombée car, à ce moment-là, "toute une série de reportages positifs" ont été diffusés. L'"équilibre" demandé par le maire était donc respecté.