Les candidats dans l'oeil des photographes

Publié à 11h51, le 25 avril 2012 , Modifié à 14h06, le 25 avril 2012

Les candidats dans l'oeil des photographes
Nicolas Sarkozy par Olivier Laban-Mattei (extrait de Parole de Photographes)

Durant la campagne, les photographes de presse ont souvent "leur" candidat. En les suivant partout, en assistant aux moments officiels et officieux, ils apprennent à les connaitre et captent des moments rares.

Parole de photographes les fait témoigner dans une série de vidéos mises en ligne sur youtube.

Chaque photographe revient sur des photos marquantes de la campagne, façon photoreportage au long court. Chacun parle ainsi de "son" candidat, de son rapport à l’image, aux journalistes ... et aux photographes bien sûr.

  1. Mélenchon, la naissance d'une "rockstar politique"

    Sur youtube.com

    Olivier Coret a choisi Jean-Luc Mélenchon pour suivre un "petit candidat". Au lieu de ça, il a assisté au succès fulgurant du leader du Front de gauche et à sa montée dans les sondages : de 5 à 15% en 4 mois.

    Conséquence directe, la distance qui se creuse entre le candidat et le photographe :

    Dans les premiers mois, il y avait deux ou trois photographes qui le suivaient. On jouit d'une liberté totale avec le candidat. On n'est pas du tout limité par les gens de la com' (...)

    Avant qu'il soit très reconnu, il faisait des meetings pour 20 ou 30 personnes, parfois pendant 2h, parfois dans une ferme.

    A la fin, les photos ressemblent à celles de Sarkozy ou Hollande.

  2. Le Pen, le culte de la personnalité

    Sur youtube.com

    Cyril Bitton a suivi Marine Le Pen. Dans ses photos, il note l'ombre tutélaire du père planant en permanence sur la candidate frontiste. Son rapport aux journalistes et aux militants, lui, a énormément changé depuis l'ère "Jean-Marie" :

    Les journalistes qui la suivent depuis longtemps la regardent en souriant, un peu un regard tendre.(...)

    Elle signe des autographes à la fin des meetings, on l'appelle "Marine" alors pour son père c'était souvent "Le Président" ... Il y a une réduction de la distance.

    On l’aime comme un artiste, il y un côté fanatique :, culte de la personnalité, de l’image.

  3. Sarkozy, le contrôle des photographes

    Sur youtube.com

    Olivier Laban-Mattei a suivi Nicolas Sarkozy en 2012, mais aussi en 2007. Il remarque que le candidat contrôle son image à l'extrême. Cela passe par des mises en scène mais aussi par un agacement lorsque le photographe n'est pas à sa place.

    L'accès à des moments privés est excessivement restreint par rapport aux autres candidats :

    Lors d'un débat organisé par Le Monde, les candidats devaient se laisser photographier en coulisses. Ils m'ont laissé travailler, sauf le candidat Sarkozy.

    Avec Hollande ou d'autres candidats, la poignée de main est de rigueur et le bonjour aussi. Ca n'arrive pas ou très exceptionnellement avec le candidat Sarkozy.

  4. Hollande, du provincial au présidentiable

    Sur youtube.com

    Jean-Luc Luyssen était aux côtés de François Hollande. Il a suivi le candidat avant même les primaires socialistes et a assisté à sa mue: de l'élu de campagne au "présidentiable", des foires de province à la foule des meetings:

    Il était critiqué sur le fait qu'il n'avait pas d'envergure internationale. Il a fait, sans qu'il y ait trop de monde, la tournée de quelques pays. A l'époque on pouvait encore rentré dans un ascenseur avec lui.

Du rab sur le Lab

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