Ce proche parmi les proches de Jacques Chirac appelle Marine Le Pen à rejoindre Nicolas Sarkozy, plutôt qu'à favoriser l'élection de François Hollande, dans une tribune publiée par Le Figaro, ce 25 avril 2012,
Tillinac fustige les critiques faites envers militants et électeurs FN
Sur lefigaro.fr
Permettez-moi de penser que la raison politique, et même le bon sens, milite pour qu'au moins implicitement vous favorisiez le vote en faveur du candidat de la droite.
Dans sa Lettre ouverte à Marine Le Pen, publiée par Le Figaro ce mercredi 25 avril, l'auteur et journaliste Denis Tillinac appelle Marine le Pen à soutenir Nicolas Sarkozy.
Proche de Jacques Chirac, Denis Tillinac s'attaque également dans cette tribune à tous ceux qui, à droite comme à gauche, diabolisent le parti frontiste.
Et explique pourquoi et comment lui ne mange pas de ce pain-là :
Nous sommes nombreux à dénoncer la bienséance pharisienne, cynique et fielleuse qui depuis trente années traite vos amis comme des parias.
La haine dont ils ont été les victimes a été mitionnée, attisée et orchestrée par un "mixe" de staliniens faussement repentis et de soixante-huitards moralement à la ramasse.
Et le corrézien de s'en prendre à la "meute des bobos" qui traquerait, selon lui, le "gibier lepéniste" :
Je n'ai jamais avalisé les amalgames et les bassesses qui ont grimé Jean-Marie le Pen en émule de Mussolini, voire de Hitler.
Je n'ai jamais hurlé avec la meute de bobos qui soldent leurs reniements et leur nihilisme dans la traque inquisitoriale du gibier lepéniste.
Jamais je n'ai invoqué ce "cordon sanitaire" qui isolerait le FN "pourri" du reste "sain" de l'humanité.
Denis Tillinac assume avoir toujours voté à droite, au moins depuis de Gaulle, mais jamais FN. S'il reconnait avoir critiqué Jean-Marie Le Pen, il assure :
Jamais je n'ai laissé dire sans protester que votre père, vous-mêmes ou vos militants seraient passibles d'un coefficient moral négatif.
Jamais non plus je n'ai cru que votre parti représentait un danger pour la démocratie.