DOCUMENT LAB - C’est la dernière petite guerre qui enquiquine le groupe socialiste à l’Assemblée nationale : les députés macronistes doivent-ils assister aux réunions du groupe alors que la session parlementaire prend fin cette semaine ? Et les députés PS peuvent-ils se réunir dans les locaux de l'Assemblée après la fin de la session pour travailler à la campagne de Benoît Hamon ?
Dans une lettre que le Lab s’est procurée, le président du groupe, Olivier Faure, répond aux critiques des macronistes qui l’accusaient de "sectarisme" et d’utiliser les moyens du groupe à des fins électorales. Olivier Faure prévient ainsi les députés du groupe que le secrétariat général de la chambre basse lui a confirmé que le groupe PS pouvait continuer à se retrouver à l’Assemblée pour plancher sur le programme présidentiel de Benoît Hamon.
Le successeur de Bruno Le Roux écrit donc, le 21 février :
"Afin d’objectiver nos échanges, j’ai demandé au secrétariat général de l’Assemblée de bien vouloir me faire une réponse écrite que je joins donc à la lettre. Les groupes parlementaires peuvent tenir des réunions hors session, y compris lorsqu’il s’agit de réunions destinées à élaborer le programme d’un candidat à l’élection présidentielle.
"
Voici la lettre en question :
Le groupe est également en droit de recevoir l’impétrant, "a fortiori quand celui-ci est député", précise le secrétariat général du Palais Bourbon. "Seules sont proscrites les réunions à caractère électoral ou les conférences de presse du candidat soutenu par le groupe", précise encore Olivier Faure qui répète que les députés soutenant un autre candidat que celui issu de la primaire, donc les macronistes, ne sont pas les bienvenus dans ces réunions :
"Chacun comprendra que le contenu de nos réunions de groupe puisse changer et par voie de conséquence que n’y participent que ceux qui ne soutiennent pas d’autre candidat. Les réunions des autres candidats à la présidentielle ne sont pas davantage ouvertes et personne n’y a détecté la trace du moindre "sectarisme".
"
Le 16 février, le patron des députés PS avait écrit à ses ouailles pour fermer la porte des réunions de groupe aux soutiens d’Emmanuel Macron . Des députés macronistes lui avaient répondu le 20 février, accusant Olivier Faure de sectarisme et s’interrogeant sur l’utilisation des moyens du groupe pour la campagne présidentielle.
Enfin, Olivier Faure souligne qu’aucun "camarade" "n’a été ‘exclu’ du groupe" et précise que tout ce que prépare le groupe pour vanter le bilan de la législature sera à disposition de tous les élus du groupe, macronistes ou non.
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