"La double casquette dont dispose Jean-François Copé commence à devenir gênante, c'est pourquoi nous demandons qu'il abandonne son poste de secrétaire général quand il sera candidat"a fait savoir mardi 21 août, l'entourage de François Fillon en réponse à l'envie du premier secrétaire de l'UMP d'organiser un débat.
Quelques heures plus tard, c'est Eric Ciotti, le directeur de campagne de François Fillon pour la présidence du parti qui monte au créneau sur les ondes d'Europe1 en appelant Jean-François Copé à trancher "très vite" sur son rôle dans le parti quand il sera candidat à sa tête, estimant qu'"on ne peut pas être candidat et secrétaire général".
Triple réponse de Jean-François Copé
Tout d'abord l'appel au calme, par la bouche de l'un de ses soutiens. Roger Karoutchi demande "de ne pas durcir le ton dès le 21 août".
Deuxièmement, le sénateur UMP rappelle que les règles de la commission électorale de l'UMP ont été adoptées "à l'unanimité" en juillet lors d'un bureau politique et que "François Fillon, Laurent Wauquiez, Eric Ciotti, etc. étaient là".
Cette commission électorale a prévu qu'une "période de réserve" serait "imposée à l'équipe dirigeante et aux cadres locaux" pendant "la durée de la campagne officielle", du 5 octobre au 17 novembre, veille du premier tour de scrutin.
Enfin, quant au fonctionnement du parti en septembre, "on ne peut pas imaginer que l'UMP n'ait pas de direction en pleine rentrée politique", a ajouté l'ancien secrétaire d'Etat.
Jean-François Copé devrait annoncer sa candidature samedi 25 ou dimanche 26 août, lors des journées de Maussanne (Boûches-du-Rhône), réunissant chaque année ses partisans.