Les frondeurs du PS se félicitent de la critique de DSK sur le "diktat" imposé par l’Allemagne à la Grèce

Publié à 07h45, le 20 juillet 2015 , Modifié à 07h48, le 20 juillet 2015

Les frondeurs du PS se félicitent de la critique de DSK sur le "diktat" imposé par l’Allemagne à la Grèce
Pascal Cherki et Christian Paul, ces néo-strauss-kahniens © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Eux même semblent être les premiers surpris. En sortant de son silence pour exprimer son point de vue sur le plan d’aide à la Grèce, et en dénonçant "le diktat" imposé par l’Allemagne d’Angela Merkel à la Grèce d’Alexis Tsipras, Dominique Strauss-Kahn a énervé Manuel Valls . Mais il a aussi fait plaisir aux frondeurs du PS, circonspects de l’accord imposé à Athènes et plus remontés que jamais contre les politiques d’austérité.

Pour le truculent député PS de Paris Pascal Cherki, l’ancien patron du FMI a dit ce que François Hollande aurait, selon lui, du exprimer. Au Figaro de ce lundi 20 juillet, Pascal Cherki se réjouit de la lettre ouverte de DSK. Et ajoute :

"

Elle est très bien cette lettre. Strauss-Kahn constate la vacuité de la France au niveau européen et dit ce qu’un président de la République de gauche aurait dû faire. Je ne m’attendais pas à ce que Strauss-Kahn dise les choses de cette façon. Mais quand on est confronté à un tel vide politique, il faut réagir.

"

Au-delà de son contentement devant le propos de l’ancien champion de la gauche pour la présidentielle de 2012, Pascal Cherki égratigne fortement la gestion de François Hollande du dossier grec.

Leader de la motion B des frondeurs au congrès du PS, Christian Paul aussi se réjouit de voir DSK prendre fait et cause pour certaines de leurs positions. "Nous ne sommes pas à des kilomètres de ce qui a été écrit là", constate-t-il dans les colonnes du Figaro. Et d’ajouter, regrettant simplement que l’ancien ministre des Finances ne remette pas en cause les politiques d’austérité :

"

C’est une contribution utile qui va élever le niveau de jeu.

"

En off, un ministre persifle pourtant, toujours dans Le Figaro :

"

Rappelez-vous qui était à la tête du FMI au moment du premier plan de redressement grec, bien plus dramatique pour la Grèce et dont les résultats ont été si merveilleux qu’il a fallu s’y reprendre ensuite à deux fois !

"

Facile, monsieur (ou madame) le (ou la) ministre, la réponse, c’est DSK. C'est ça ?

 

A LIRE AUSSI SUR LE LAB :

> Malgré son retour dans les sondages, les ex-strauss-kahniens ne croient pas à un DSK 2017

> Jack is back : DSK débarque sur Twitter

 

A LIRE AUSSI SUR EUROPE1.FR :

> Grèce : DSK fustige "le diktat" imposé par l'Allemagne

> La réplique de Valls à DSK sur la Grèce

Du rab sur le Lab

PlusPlus