Les intellectuels de gauche ne votent plus Sarkozy

Publié à 16h25, le 06 avril 2012 , Modifié à 16h32, le 06 avril 2012

Les intellectuels de gauche ne votent plus Sarkozy
Pascal Bruckner en 2007 (Maxppp)

Pour qui votent les intellectuels de gauche parisiens ? Plus pour Sarkozy, raconte Natalie Levisalles dans Libération le 6 avril. "La faute au Fouquet’s, à Kadhafi et au bouclier fiscal, entre autres", résume-t-elle. Alors aujourd’hui, pourquoi avoir changé leurs consignes de vote ? Retour sur ce qui a choqué les "néocons".

  1. "La magie était brisée"

    Sur liberation.fr

    En 2007, Nicolas Sarkozy exerçait une certaine "fascination" sur les intellectuels de gauche, raconte Pascal Bruckner dans Libération. Des gens comme André Glucksmann ou Marc Weitzmann rallient le candidat UMP. On les appelle alors les "néocons", ces intellectuels passés de l’extrême gauche à la droite. Glucksmann participe même à un meeting, il explique à Libération :

    Nicolas Sarkozy faisait bouger les lignes. Je n’adhérais pas plus qu’aujourd’hui à ses thèses sécuritaires, mais ce qu’il disait sur la méritocratie, la discrimination positive, la revalorisation de l’initiative individuelle répondait, me semblait-il, à une urgence de nouveauté.

    Cinq ans plus tard, plus de soutien de ce genre. Tout commence avec l’épisode – désormais fameux – du Fouquet’s, ne s’améliore pas avec l’apparition de Mireille Mathieu place de la Concorde le soir de la victoire, et sombre en même temps que les vacances sur le yacht de Bolloré.

    Le tournant définitif ? L’invitation de Mouammar Kadhafi en décembre 2007 à Paris. Pascal Bruckner, qui désormais appartient au comité de soutien de François Hollande, résume :

    C’était un scandale, la magie était brisée. Et puis, il y a eu le bouclier fiscal et le reste … .

    Le discours sécuritaire de Grenoble est un autre tournant :

    C’est tombé en plein été, Guaino était absent. Le discours a été écrit à chaud par des gens qui n’ont pas l’intelligence de Guaino (…) Et là, plus de blabla. Tout d’un coup, la vérité apparaissait.

    Depuis, les "néocons" ont reviré à gauche.

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