Les jeux vidéos, coupable idéal ...

Publié à 10h11, le 20 mars 2012 , Modifié à 12h41, le 20 mars 2012

Les jeux vidéos, coupable idéal ...
Jacques Cheminade, sur le plateau de Canal , mardi 20 mars. (DR)

Premier coupable désigné face à la tuerie de Toulouse ? Les jeux-vidéos. Laure Manaudou a été la première à réagir sur Twitter, demander leur interdiction, suivie par Jacques Cheminade, candidat à l’élection présidentielle.

  1. Interdire les jeux-vidéos ?

    Ca commence dès lundi 19 mars, quelques heures seulement après les événements de Toulouse.

    En plein préparatifs des JO de Londres, la championne de natation Laure Manaudou a pris le temps de réagir à la tuerie de Toulouse, via Twitter, lundi 19 mars. Et a accusé les jeux vidéos, demandant leur interdiction :

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    Supprimez ces Jeux vidéos à la c** et ça ira déjà mieux!

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    Face à l’avalanche de protestations sur le réseaux social, la nageuse a décidé purement et simplement de supprimer son compte.

    Ce mardi 20 mars, c'est au tour de Jacques Cheminade : le candidat très particulier à la présidentielle explique  ainsi dans la matinale de Canal , vouloir également interdire les jeux-vidéos :

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    On parlait de ce qu'il s’est passé à Toulouse : très souvent, ces meurtres de masse sont associés à des jeux-vidéos violents que les gens ont vus ou écoutés.

    C’est pas la cause, mais ça crée une ambiance.

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    Interrogé sur la violence à la télé, il a minimisé les mesures à prendre et ne souhaite pas l’interdire.

  2. Un jeux vidéo n'est pas un entrainement militaire

    Sur lemonde.fr

    Interrogé par Le Monde, suite aux attentats en Norvège en juillet 2011, le chercheur  du CNRS Olivier Mauco , s'agace contre la désignation toute faite des jeux vidéos comme responsable : 

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    [après la fusillade de Columbine, en 1999], Bill Clinton avait accusé les jeux vidéo, mais ce que l'on oublie souvent, c'est qu'il avait aussi demandé une enquête au Congrès pour mesurer l'impact des jeux sur la violence des jeunes. Et le Congrès n'avait pas trouvé de liens de cause à effet.

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    Et d'affirmer qu'on ne peut pas comparer un jeux vidéo à un entrainement militaire : 

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    Si cela était vrai, je serais aujourd'hui champion de golf, après des heures passées à jouer à des simulations de sport !

    [...] La mise en scène de la violence est devenue un argument de marketing [au début des années 1990] pour certains éditeurs de jeu, pour la sortie de Mortal Kombat par exemple. Le jeu vidéo était la nouvelle subversion, et cela faisait vendre. Pour les gens qui ne jouent pas, il est alors aisé de prendre cette mise en scène au premier degré, et de passer à côté de ce qu'est vraiment le jeu. Sans oublier que jouer crée aussi de la distance à l'image.

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