Les Lejaby se sentent prises en otage

Publié à 15h41, le 25 mars 2012 , Modifié à 16h24, le 25 mars 2012

Les Lejaby se sentent prises en otage
Nicolas Sarkozy aux ateliers du Meygal, anciennement Lejaby à Issingeaux, le 8 mars 2012. (Maxppp)

Ce serait gentil de nous informer des projets de reconversion avant d'en parler à la presse. C'est, en substance, le cri du cœur de trois anciennes employées de l'usine de sous-vêtements, dans les colonnes du Dauphiné, ce dimanche 25 mars.

  1. "On intéresse beaucoup les politiques en ce moment"

    Sur ledauphine.com

    Fin 2010, trois des cinq sites de Lejaby, le fabricant de lingerie, ceux de Bourg-en-Bresse, Bellegarde et le Teil, ferment

    Fin janvier, Arnaud Montebourg est envoyé par François Hollande à Yssingeaux, dernier site de production français de Lejaby, pour promettre une politique de relocalisation afin de défendre "le soutien-gorge tricolore".

    Nicolas Sarkozy s'est rendu sur place le 8 mars.

    Vendredi 23 mars, la prefecture de l'Ain envoie un communiqué aux rédactions pour annoncer que le repreneur du site Lejaby-Rillieux, Alain Prost, envisage de donner une partie du matériel de l’entreprise à la Scoop (société coopérative et participative) créée à Bellegarde. Problème, les principales concernées ne sont pas au courant. Et elles s'en émeuvent dans les colonnes du Dauphiné :

    “Je suis bien contente d’apprendre qu’on parle de nous, mais personnellement je ne suis au courant de rien”, s’étonne Annick Cart [Une des trois ex-Lejaby qui a fondé sa propre petite société] .

    Le mot du préfet fait aussi état d’un accord de principe entre les parties, concernant ce transfert de matériel. Citant Annick Cart en nom propre. Sauf que celle-ci nie tout accord.

    [...]

    Les trois associées repoussent ce type de pression déguisée. Selon elles, il s’agit d’une manœuvre de l’État pour clore le dossier sur un satisfecit.

Du rab sur le Lab

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