A peine éloigné des ministères, François Baroin a commencé à écrire un livre sur son expérience gouvernementale. Comme ses anciens collègues Roselyne Bachelot ou Bruno Le Maire. Et l'ancien ministre de l'Economie explique dans Le Monde pourquoi il a voulu se lancer dans la rédaction de Journal de crise :
Laisser un témoignage, une expertise, une matière brute.
Il justifie le support papier, le format livre, parce qu'il considère que c'est le meilleur moyen de laisser une trace à l'époque des réseaux sociaux :
Avec la multiplication des tweets, des sites, des blogs, plus rien n'a d'importance. Je ne crois qu'à l'écrit pour laisser une trace.
Et selon l'ancien ministre, c'est également un moyen d'assurer le service après-vente du quinquennat de Nicolas Sarkozy :
Je voulais éviter de voir notre action devenir l'otage exclusif de ceux qui l'ont critiquée.
(...)
Je voulais valoriser l'action remarquable de Nicolas Sarkozy sur le plan européen et financier.
Et cela semble fonctionner en librairie. Selon le cabinet GfK, son ouvrage s'est vendu à 18.000 exemplaires. Début février, Edistat assurait que son Journal de crise se vendait mieux que le Manifeste de la droite décomplexée de Jean-François Copé. Il reste loin derrière A feu et à sang, écrit par Roselyne Bachelot, qui s'est écoulé à plus de 40.000 exemplaires.