ALLEZ LES GARS ! - Il n'a plus aucune fonction élective, et a retrouvé sa liberté de parole. Jack Lang était l'invité d'Europe 1 lundi 6 mai. Interrogé sur l'action du gouvernement, l'ancien ministre de la Culture assure d'abord qu'il "soutient" la politique menée. S'appuyant sur son expérience d'ancien proche de François Mitterrand, il compare. Et distribue tout de même des mauvais points aux socialistes. Manque de loyauté, d'abord, vis a vis du président :
Il [François Hollande, NDLR] en reçoit plein les gencives. Y compris, je le déplore, de la part de certains de ses amis, qui se sont conduits de manière inacceptable, selon ma morale à moi, dans la dernière période.
Qui vise-t-il ? Claude Bartolone ? Jean-Christophe Cambadélis ? Gérard Collomb ? D'autres voix dissonantes au Parti socialiste ? Il ne répond pas précisément. Mais poursuit en accusant les ministres du gouvernement Ayrault de passivité coupable face aux attaques :
Je comprends mal la raison qui fait que la plupart des ministres ne sont pas au front pour soutenir le Président de la République et la politique qui est menée.
On est d'accord ou on n'est pas d'accord. Si on est d'accord on la soutient. On ne reste pas ainsi en retrait. C'est une nouveauté. Moi je n'ai jamais vu une situation de ce genre dans laquelle le collège gouvernemental est à ce point en retrait.
Jack Lang revient également sur la primaire socialiste, qui avait consacré François Hollande comme candidat socialiste.
Certains sont candidats non pas pour gagner. Ils sont candidats à une élection primaire pour exister, capitaliser des voix et donc pour ultérieurement peser dans la vie future du gouvernement.
Je ne veux citer aucun nom mais il suffit que vous vous souveniez des sept ou huit personnages qui étaient candidats à la primaire socialiste.
Vous vous reconnaissez, Manuel et Arnaud ?