Les #QAG décryptées par le réalisateur de France 3

Publié à 13h44, le 30 octobre 2012 , Modifié à 13h46, le 30 octobre 2012

Les #QAG décryptées par le réalisateur de France 3

#QAG - Mardi 23 octobre, l’hémicycle s’est agité durant les questions au gouvernement. Une séance mouvementée qui en augure une autre, ce mardi après la sortie de Jean-Marc Ayrault sur les 35 heures.

Pour Le Perchoir, Eric Krissi, le réalisateur des questions au gouvernement pour France 3, s’arrête sur douze images marquantes de cette séance parlementaire pas comme les autres.

 

  1. De la veste jaune aux non-inscrits, en passant par Copé en campagne

    > Le contexte : le député UMP Arnaud Robinet pose une question offensive au gouvernement.

    > L’analyse d’Eric Krissi

    "Sur cette Intervention du Député Arnaud Robinet, on voit bien comment tous les députés se regroupent autour de l’orateur. Vu, pas vu à la télévision, « that’s the question » traditionnelle des mardis et mercredis. Tiens, l’homme à la veste jaune, Lucien Degauchy, est pile dans le cadre. Comme par hasard."

    > Le contexte : Offensés par la réponse du Premier ministre Jean-Marc Ayrault qui a accusé l’opposition de souhaiter « l’échec de la France », la droite s’apprête à marquer le coup en quittant l’Hémicycle. Un coup préparé ?

    > L’analyse d’Eric Krissi

    "Après quelques hésitations, les députés du groupe UMP quitteront l’Hémicycle pour quelques instants, alors que la majorité pratique une standing ovation. Petite remarque sur l’image, on peut voir que certains députés UMP se demandent si partir est une bonne chose. D’autres resteront même assis."

    > Le contexte : Après s’être réunis en un groupe parlementaire nommé UDI, les députés centristes ont rejoint le parti du même nom créé par Jean-Louis Borloo.

    > L’analyse d’Eric Krissi

    "Le nouveau parti UDI, ici présent avec son président Jean-Louis Borloo. Tiens, on retrouve l’homme à la veste jaune, Lucien Degauchy. Cherche-t-il à entrer dans le groupe UDI ? Ou la prochaine question serait elle posée à ce micro ? Et oui, Maurice Leroy interviendra juste après."

    > Le contexte : Le président de l’Assemblée, Claude Bartolone, ne préside pas toutes les séances dans l’Hémicycle. En revanche, il préside toutes les questions d’actualité au gouvernement, sauf empêchement majeur.

    > L’analyse d’Eric Krissi

    "J’aime ce plan, la hauteur et la position de la caméra nous permettent d’être au cœur du débat. Le sourire du Président Claude Bartolone laisse penser que les députés de l’UMP le feraient rire. Mais non, à ce moment-là, c’est une attaque en règle de l’UMP qui s’abattait sur le gouvernement. Couac et amateurisme seront les mots du jour."

    > Le contexte : A présent dotés du wifi dans l’Hémicycle, les députés ont délaissé les traditionnels quotidiens pour les tablettes et autres smartphones. Connectés les députés.

    >  L’analyse d’Eric Krissi

    "Ce jour la, le « couac », c’était les fuites et les conclusions du rapport Gallois. Ce plan serré ne fait que confirmer que les tablettes et smartphones on pris place dans l’Hémicycle et sont devenus, depuis près de deux ans, des outils régulièrement utilisés lors des séances. Presse, réseaux sociaux… les parlementaires ne veulent pas rester au bord du quai du numérique."

    > Le contexte : Etant donné qu’il n’est pas possible d’assister à toutes les séances, les députés peuvent se rattraper en lisant le compte-rendu intégral des débats.

    >  L’analyse d’Eric Krissi

    "Petit mouvement serré, un député lisant le compte rendu intégral de la séance du 19 octobre. Que cherche-t-il ? Une phrase, un passage ou procède-t-il juste à une relecture de ses propres propos ?"

    > Le contexte : La campagne se joue aussi dans l’Hémicycle. Jean-François Copé en profite pour discuter avec les membres du groupe UMP à quelques encablures du vote des militants pour désigner le prochain président du parti.

    >  L’analyse d’Eric Krissi

    "Longue séquence et plan séquence. Sur cette image, Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP, est en campagne. Ce jour-là, son concurrent François Fillon était quant à lui absent. La campagne dans l’Hémicycle permet aussi de compter ses troupes. Le lendemain, c’est François Fillon qui était présent, alors que Jean-François Copé était à son tour absent. Belle organisation."

    > Le contexte : L’Hémicycle est divisé. Aux premiers rangs, les ministres. Au-dessus d’eux, les députés.

    >  L’analyse d’Eric Krissi

    "Un moment « d’égarement » pour trois ministres : Jean-Marc Ayraut, Najat Vallaud-Belkacem et Laurent Fabius. Les attaques sont constantes dans l’Hémicycle. Le Premier ministre doit certainement repenser à la séquence ou il a « accusé » les députés UMP de vouloir l’échec de la France. Image étonnante que trois  ministres en même temps dans leurs pensées. A moins que la porte-parole du gouvernement ne leur relise sa prochaine réponse ?"

    > Le contexte : Parfois, les députés profitent des questions d’actualité au gouvernement pour faire autre chose : répondre aux courriers, s’informer ou tout simplement lire.

    >  L’analyse d’Eric Krissi

    "Belle image saisie à la volée. Un député UMP, livre à la main, feuillette et s’arrête sur cette page, ouverture d’un chapitre sur L’antinuit du Fouquet’s . L’ombre de l’ex-président de la République, Nicolas Sarkozy, flotte encore sur l’UMP."

    > Le contexte : Députés et ministres n’ont que deux minutes chacun pour poser leur question et assurer leur réponse. Seule exception, le Premier ministre, dont le temps pour répondre n’a pas de limite.

    >  L’analyse d’Eric Krissi

    "La gestion du temps. Il reste 14 secondes et, sur cette question, le député finira sa question micro coupé par le président de l’Assemblée nationale. Drôle de règle de vouloir faire tenir une question en deux minutes, mais surtout la réponse."

    > Le contexte : Les questions d’actualité sont réparties entre les différents groupes parlementaires. Difficile dans ces conditions d’exister pour les non-inscrits.

    >  L’analyse d’Eric Krissi

    "Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) et Jean Lassalle (Modem). Ils ne sont pas du même parti, mais les deux étant des non-inscrits, ils se regroupent et échangent pas mal. Comment résister à l’accent des Pyrénées de Jean Lassalle, orphelin de François Bayrou dans l’Hémicycle et que l’on surnomme le « chanteur » depuis qu’il a poussé la chansonnette en béarnais un mercredi de QAG."

    > Le contexte : Comme Nicolas Dupont-Aignan et Jean Lassalle, les députés du Front national n’ont pas de groupe parlementaire et donc, peu l’occasion de prendre la parole en séance.

    >  L’analyse d’Eric Krissi

    "Parfois, on se demande ce que l’on fait la, doit se dire Gilbert Collard !"  

     

Du rab sur le Lab

PlusPlus