Les Russes plus répressifs que leur Justice

Publié à 15h51, le 11 octobre 2012 , Modifié à 15h51, le 11 octobre 2012

Les Russes plus répressifs que leur Justice
Une manifestation des Pussy Riot (Reuters).

Le jugement en appel dans l'affaire des Pussy Riot est tombé. La justice russe a remis en liberté mercredi une des membres du groupe et confirmé en revanche la peine de deux ans de camp pour les deux autres jeunes femmes qui avaient chanté en février une "prière punk" anti-Poutine dans la cathédrale de Moscou.

Notre éditorialiste Olivier Duhamel commente le jugement et un sondage qui montre que les Russes approuvent la sentence.

  1. Sondage : 69% des Russes approuvent la sentence

    Deux des trois Pussy Riot ont vu leur condamnation confirmée en appel. Deux ans de camp pour hooliganisme et incitation à la haine religieuse. Elles avaient chanté dans la cathédrale un ode à la Vierge lui demandant de chasser Poutine du pouvoir. 

    Refus de leurs excuses, soulignant qu'elle n'ont "jamais eu l'intention d'offenser les croyants. Notre action était purement politique". 

    Refus des circonstances atténuantes, malgré leurs casiers judiciaires vierges et le fait qu'elle aient des enfants en bas âge. 

    Une des trois accusées a dû cependant être relaxée : interpellée dés son entrée dans la cathédrale, elle n'a pas participer à la performance. 

    La Justice russe est donc plus répressive qu'indépendante. 

    Au moins aussi inquiétant, un sondage du centre indépendant Levada indique que 69% des Russes approuvent la sentence ("appropriée" pour 35%, "indulgente" pour 34%), seuls 14% la jugeant "excessive"). 

     

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