Depuis des semaines les sondages se succèdent. A chaque jour, ou presque, son étude sur les intentions de vote de Français. Mais depuis le début, rien ne bouge, ou presque. Cette hiérarchie peut-elle être bousculée par l'entrée en course de Nicolas Sarkozy ? C'est la question que pose notre éditorialiste Olivier Duhamel.
Présidentielle : rien ne bouge
Certes, les intentions de vote pour la présidentielle varient un peu selon les instituts de sondage. Certes, pour le même institut, elles montent ou baissent d'un point ou deux d'une enquête à l'autre. Certes, tout peut changer dans les semaines qui viennent. Reste l'essentiel.
L'essentiel est que depuis des mois, rien ne bouge. François Hollande fait toujours la course en tête, avec près de 30% des intentions de vote. Nicolas Sarkozy plafonne sans discontinuer autour de 24%. Marine Le Pen est toujours troisième, à haut niveau, pas loin de 20%. François Bayrou a doublé son score avec son entrée en campagne, mais stagne depuis vers les 11%. Et Mélenchon, trois points derrière, capte les électeurs à gauche des socialistes.
Immobilité aussi pour les intentions de vote de second tour. Hollande maintient un niveau aussi impressionnant qu'inédit, autour de 58%.
Une question demeure. Cette constance dans les hiérarchies entre candidats va-t-elle durer, parce que les Français ont, pour l'essentiel, décidé ? Ou va-t-elle être bousculée, lorsque Sarkozy se sera déclaré, lorsque les Français entreront pleinement dans la campagne ?
That is the question. Et personne ne connaît la réponse.