"Vous savez, ces gens connaissent toutes les ficelles, ils en jouent, ils nous narguent, il ne valent rien, même pas la corde pour les pendre". C'est un des messages publiés sur Twitter par une militante UMP, au sujet des gens du voyage. Elle pourrait rester dans son coin, comme des milliers d'utilisateurs du réseau social mais un député PS, Laurent Grandguillaume, s'indigne publiquement de ses propos.
"La haine se déchaine", estime-t-il :
Une réaction d'une militante "très engagée en politique (UMP)" concernant les gens du voyage : la haine se déchaine pic.twitter.com/BKzmOTUuSu — L. Grandguillaume (@LGRANDGUILLAUME) August 8, 2013
Résultat, les propos de celle qui se présente comme militante UMP gagnent en visibilité.
Et Stella Vidal, visée par le parlementaire socialiste, n'en est pas à son coup d'essai. C'est elle qui avait déjà agité la twittosphère politique ce 6 août en parlant de Christiane Taubira comme d'une "gueunon guyannaise", dans un tweet qu'elle a depuis effacé.
Elle se présente comme "très engagée en politique", à l'UMP, dans sa biographie Twitter. Précisant : "entrée en guerre le 6 mai 2012", jour de l'élection à la présidence de la République de François Hollande.
Très active sur internet, Stella Vidal tient également un blog dans lequel elle parle d'une"cabale à [s]on encontre sur Twitter" et explique la sortie sur "la gueunon guyannaise". Elle le justifie par un "coup de colère" :
"Je reviens vers vous aujourd'hui pour vous informer une fois de plus, de la cabale à mon encontre sur Twitter, tout ça pour avoir, sur un coup de colère après son réquisitoire sur la Droite laxiste, taxé Taubira de "guenon guyannaise" et avoir joint une photo-montage anonyme qui figure en bonne place sur le Net.
"
Sans s'excuser, elle revient sur ses propos et considère avoir "surréagit", mais "assume" :
"Après y avoir réfléchi, j'avoue que ce n'était pas du meilleur goût, mais quand on est très en colère suite à des propos insultants pour la Droite et ses militants, en réagissant à chaud, on surréagit ! Il fallait marquer le coup, et je l'ai fait, trop vite, mais tant pis j'assume. Depuis, j'ai supprimé bien sûr.
"
Le 6 août, l'UMP a annoncé avoir engagé une procédure d'exclusion à l'encontre de l'un de ses militantes suite à des propos tenus sur Twitter. Stéphane Journot avait posté sur son compte Twitter un message faisant référence à la déportation des homosexuels pendant la Seconde Guerre mondiale.