Le 31 décembre, François Hollande doit tenir la traditionnelle allocution du président de la République, prononçant les voeux aux Français pour l'année à venir. En marge de son voyage officielle en Arabie Saoudite, le chef de l'Etat explique que la trame de son discours était prête, mais que le texte reste à peaufiner, raconte i>Télé ce lundi 30 décembre.
Les voeux du chef de l'Etat ne sont pas encore prononcés, qu'ils suscitent déjà les commentaires de ses détracteurs.
Sur Europe 1, Geoffroy Didier, secrétaire général adjoint de l'UMP, a déclaré qu'il n'attendait "rien", des voeux de François Hollande". Exactement comme Roger Karoutchi, sénateur des Hauts-de-Seine et vice-président de l'UMP, sur France Info au même moment.
Le co-fondateur de la Droite forte estime que les Français pourraient attaquer en justice le chef de l'Etat parce qu'ils ont été "trompés et floués":
Dans une démocratie moderne, très aboutie, nous serions presque en droit d'attaquer en justice François Hollande et Jean-Marc Ayrault pour publicité trompeuse et diffusion de fausses nouvelles.
Roger Karoutchi assure de son côté que "toutes les interventions récentes ont déçu." Et ironise sur ses attentes quant aux voeux de François Hollande :
Si j'étais dans la langue de bois, je vous dirais : des solutions sur le chômage, un avenir, une ligne politique etc. ; comme je ne serai pas dans la langue de bois, je vous dirai seulement : rien.
(...)
Alors, à moins que demain il y ait une secousse, un étonnement, un changement de ligne... Mais si ce n'est pas le cas et si c'est pour nous dire: "oui, la courbe du chômage est inversée, oui la France va mieux, oui j'ai retissé du lien social", il n'y a qu'à regarder dans la rue et se dire que ce n'est pas vrai."
Florian Philippot a, quant à lui, sur BFM TV, exprimé son désintérêt pour la prise de parole à venir de François Hollande. Le vice-président du Front national espère que le mot du chef de l'Etat "soit le plus court possible, pour qu'on puisse réagir rapidement et ensuite passer au réveillon".
Il ne dira rien: que voulez-vous qu'il dise? Il dira: "2013 a été une année terrible pour la République, on a vu une montée des haines, du racisme, des extrémismes, suivez mon regard" car sa seule crainte en ce moment, c'est le Front national, qu'on a le droit de traiter de tous les noms et ses électeurs au passage.
"Je parie qu'on aura le droit à ce couplet", lance le proche de Marine Le Pen.