La fin du cumul des mandats agite les rangs de droite. Comment ? Nos chers élus vont être obligés de choisir entre leur poste de parlementaire et celui d'élu dans un exécutif local ? Voilà qui a de quoi irriter ceux – ils sont nombreux – qui cumulent leur fonction de député ou de sénateur avec celle de maire, par exemple...
Plusieurs élus de droite ont fait entendre leur voix pour dénoncer cette mesure votée par la gauche. Parfois, les arguments sont singuliers. Il fallait entendre Laurent Wauquiez, en janvier dernier, expliquer pourquoi, la main sur le cœur, il se forçait à cumuler afin de ne pas laisser l'Assemblée nationale à des élus-parisiens-qui-vivent-sous-les-plafonds-dorés .
Ce mardi 27 décembre, c'est au tour de Jean-François Copé d'avancer un argument pour le moins surprenant : pour le septième homme de la primaire de la droite (sur sept) , le non-cumul des mandats, ce n'est pas bon pour le moral. Cité par Le Figaro ce mardi 27 décembre, le député-maire de Meaux explique :
"Ce qui est en jeu, c'est la gestion psychologique de la future majorité. On va demander aux députés de voter des réformes difficiles et impopulaires alors même qu'ils auront dû passer la main dans la mairie pour laquelle ils se sont battus depuis toujours. Forcément, il y aura de la casse.
"
Pour mieux gérer psychologiquement le futur groupe LR à l'Assemblée nationale, il ne faudrait donc pas en brusquer ses membres. Un argument nouveau par rapport à celui évoqué, on l'a vu, par Laurent Wauquiez mais également par Christian Jacob. "Le non-cumul, ce sont des élus déconnectés des réalités du terrain, coupés de la réalité", avance ainsi le chef des députés LR. Alors forcément, si en plus d'être "déconnectés", les élus sont déprimés, ça risque de ne pas fonctionner.