Jean-Pierre Kucheida cède son fauteuil de maire de Liévin. En poste depuis 32 ans, poursuivi pour abus de biens sociaux, il a passé la main à son successeur désigné : Laurent Duporge.
C'est lors d'un conseil municipal de la ville que l'ancien député a transmis son écharpe tricolore. Et selon La Voix du Nord, il a aussi profité pour dénoncer le procès politico-médiatique dont il estime avoir été victime.
Lors de la réception qui a suivi cette réunion des élus, l'ancien maire socialiste, a fustigé ce qu'il considère comme un procès politico médiatique à son encontre "qui m'a sali ainsi que ma famille" :
La première secrétaire du PS (à l'époque Martine Aubry, ndlr) a voulu m'anéantir mais je résisterai. Son comportement marque son mépris pour le Bassin minier. Quelle méchanceté parce que je lui ai préféré Hollande.
Il revient aussi sur sa défaite aux dernières législatives. Il rend coupable "la méchanceté et le redécoupage des circonscriptions".
Maire depuis 1981 de cette ville de 33.000 habitants dévastée par la récession minière, Jean-Pierre Kucheida avait envoyé le 9 janvier sa lettre de démission au préfet du Pas-de-Calais qui l'avait acceptée.
"Le moment était venu", a-t-il expliqué. Jean-Pierre Kucheida a justifié sa décision par la loi sur le non cumul des mandats, l'âge et ce procès qu'on lui fait, dit-il.
Aujourd'hui il est poursuivi pour abus de biens sociaux en tant que président du bailleur social Soginorpa et doit comparaître le 9 avril devant le tribunal correctionnel de Douai.
Il est également visé par quatre enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet de Lille. Celles-ci avaient été lancées à la suite de rapports de la chambre régionale des comptes et d'accusations de financement occulte de la puissante fédération PS du Pas-de-Calais formulées dans des lettres par l'ancien maire socialiste de Hénin-Beaumont, Gérard Dalongeville.