Liste nationale unique aux Européennes 2014 : ça se précise, selon Jean-Michel Baylet

Publié à 13h05, le 04 février 2013 , Modifié à 13h52, le 04 février 2013

Liste nationale unique aux Européennes 2014 : ça se précise, selon Jean-Michel Baylet
Jean-Michel Baylet et François Hollande à l'Elysée. (Maxppp)

Pour l’instant, les élections européennes se déroulent, en France, selon des scrutins de listes dans huit circonscriptions interrégionales. Mais ça, c’était avant 2014, date du prochain scrutin européen pour lequel les règles du jeu devraient changer. En vue ? Le retour à une circonscription nationale unique, souhaitée tant par les radicaux de gauche, que le Front national ou une partie du PS.

Si la majorité gouvernementale est divisée sur le sujet, avec notamment l’opposition de Manuel Valls et Laurent Fabius qui craignent d’offrir à Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon "une tribune rêvée", dixit l’Express, François Hollande y est quant à lui favorable.

C’est ce que déclare le patron des Radicaux de gauche, Jean-Michel Baylet, à la suite d’un entretien à l’Elysée avec le chef de l’Etat, mercredi 30 janvier.

Ainsi le sénateur radical a-t-il confirmé, selon le JDD du 3 février :

François Hollande m’a dit qu’il y était favorable.

Une position que le président avait déjà tenue à Jean-Michel Baylet en décembre lorsqu’il consultait en vue de la future réforme constitutionnelle.

Fort de cette approbation élyséenne, le groupe radical à l’Assemblée nationale (RRDP) va profiter de sa niche parlementaire, le 28 mars prochain, pour inscrire à l’ordre du jour cette réforme du mode de scrutin pour les prochaines européennes de 2014.

Roger-Gérard Schwartzenberg, le patron du groupe radical, a ainsi déposé sa proposition de loi "rétablissant une circonscription unique pour l’élection des représentants français au Parlement européen" au Palais Bourbon depuis le 26 septembre 2012, attendant patiemment l’occasion de la faire inscrire au calendrier parlementaire.

Rappelant que le groupe RDSE a déposé et fait adopter une telle proposition de loi au Sénat en 2010, les députés radicaux expliquent, dans l’exposé des motifs, que "les représentants français au Parlement européen ont vocation à incarner l’ensemble de la Nation et non un territoire en particulier".

Et de préciser :  

L’instauration de circonscriptions interrégionales n’a pas permis de favoriser l’émergence d’un lien fort entre les électeurs et leurs élus au Parlement européen, mais a au contraire substantiellement accentué les griefs qui étaient adressés au précédent mode de scrutin.

La composition des listes dans chaque circonscription dépend encore davantage des appareils de parti.

Les représentants français au Parlement européen ont vocation à incarner l’ensemble de la Nation et non un territoire en particulier.

Le risque est donc de voir des partis de dimension moyenne, mais exprimant la sensibilité d’une partie de l’opinion publique, être dépourvus de sièges, voire être contraints de renoncer purement et simplement à présenter des listes. Ce qui fausserait l’accès au suffrage universel.

Du rab sur le Lab

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