Jean-Pierre Lecoq en était convaincu : lui seul pouvait représenter Les Républicains dans la 2e circonscription de Paris pour les législatives. Mardi 16 mai, le maire LR du 6e arrondissement de la capitale annonçait le dépôt de sa candidature dissidente dans cette circo, alors même que Nathalie Kosciusko-Morizet y était déjà investie et que lui-même devait porter les couleurs de LR dans la 11e circo. Relativement confiant, il expliquait : "À l’allure où va la campagne des législatives, qui s’annonce aussi folle que celle de la présidentielle, rien ne dit que je ne vais pas, au final, finir par récupérer l’étiquette LR".
Fin de non-recevoir prononcée ce vendredi. Sur LCP, le président de la Commission nationale d’investiture (CNI) de LR Jean-François Lamour annonce sur LCP qu’une "procédure est engagée" contre le candidat dissident :
"Il ne l’aura pas [l’étiquette LR]. Il sera suspendu, d’ailleurs. La procédure est engagée. En tant que président de la CNI, moi j’investis des candidats. Il faut que cet accord soit respecté. Et c’est le secrétaire général, Bernard Accoyer, qui quand cet accord n’est pas respecté, engage une procédure.
"
Jean-François Lamour évoque également "quelques autres" cas similaires "partout en France", même s’ils sont "peu nombreux".
Mardi, Jean-Pierre Lecoq avait justifié cette candidature dissidente par l’appel de NKM et d’une vingtaine d’élus LR à "répondre à la main tendue par le président de la République". Sous-entendant que NKM ne pouvait plus représenter LR dans cette circo. Mais LR ne compte donc pas retirer son investiture à l’ex-candidate à la primaire de la droite. Elle affrontera d’ailleurs un candidat de La République en marche (LREM), Gilles Le Gendre.