Un peu trop libre de parole Anne Gravoin ? L'épouse violoniste de Manuel Valls, qui préfère qu'on ne l'appelle "madame Valls" puisqu'elle a choisi de garder son nom de famille, a pris l'habitude de parler sans détour dans les médias depuis la nomination de son époux au ministère de l'Intérieur. Au point même de moquer Brigitte Ayrault et son statut de "professeur dans la banlieue de Nantes".
Sauf que sa franchise n'est pas pour plaire à Matignon. Le Canard Enchaîné rapporte ce 22 août la réaction d'un conseiller anonyme : "C'est incroyable de parler ainsi de la femme du Premier ministre."
"Une musicienne c'est un peu plus glamour que Mme Ayrault"
C'est incroyable de parler ainsi de la femme du Premier ministre.
On se croirait revenu à l'époque où le grand bourgeois Pierre Joxe parlait des chaussettes ringardes de Bérégovoy !
La réflexion vient d'un "conseiller" anonyme de Matignon et concerne Anne Gravoin, l'épouse de Manuel Valls, violoniste à la ville.
Qu'a-t-elle fait pour froisser ainsi le chef du gouvernement? Comme Le Lab le rapportait le 29 juin, Anne Gravoin n'a pas été des plus classes à l'égard de Brigitte Ayrault, l'épouse du Premier ministre, lors d'une interview au Parisien :
C'est sûr qu'une musicienne c'est un peu plus glamour que Mme Ayrault, prof d'allemand dans la banlieue de Nantes !
Notons au passage que Brigitte Ayrault est professeur de français. Dans la même interview, Anne Gravoin s'épanchait également sur son amour pour son mari ["On est extrêmement amoureux, on s'adore, on se manque"] et expliquait pourquoi elle n'habiterait pas Place Beauvau ["Je ne me vois pas répéter au sous-sol alors que mon mari reçoit les services secrets au-dessus"].
Plus tard, dans une interview parue dans Elle la semaine du 4 août, elle lançait, toujours à propos de la place Beauvau :
Je ne veux pas dormir dans l'ancien lit de Claude Guéant.
Paris Match et Madame Figaro ont également eu leur lot de confidences. Ce qui vaut à Anne Gravoin de méchantes fuites. Le Canard Enchaîné raconte dans la même édition que l'épouse bien attentionnée "explique volontiers qu'elle a fait beaucoup pour la carrière de son mari en se rapprochant de la compagne de Hollande". Comble de la perfidie, elle l'aurait accompagnée faire les boutiques "à la mode", "pour choisir ses robes".