Mélenchon ne veut pas troquer un président "agité" contre "un qui nous chloroformise"

Publié à 08h15, le 22 août 2012 , Modifié à 08h15, le 22 août 2012

Mélenchon ne veut pas troquer un président "agité" contre "un qui nous chloroformise"
Jean-Luc Mélenchon sur France 2 le 22 août 2012 (Capture d'écran)

Jean-Luc Mélenchon, deuxième round. Après son réquisitoire contre les cent premiers jours de François Hollande dans le JDD le 19 août, l'ex-candidat du Front de gauche poursuit ses critiques sur France 2 ce 22 août.

Désormais bien ancré dans l'opposition, Jean-Luc Mélenchon rappelle à François Hollande certaines de ses promesses, répond aux critiques de Michel Sapin publiées le même jour dans Le Figaro et lance : "Ce n'est pas parce qu'on avait un président qui était un agité, qu'il nous en faut un qui nous chloroformise".

  1. Dis donc François ...

    Sur France 2

    L'affrontement entre le gouvernement et Jean-Luc Mélenchon est désormais acté. Après son réquisitoire contre les cent jours de François Hollande dans le JDD du 19 août, le leader du Front de gauche s'est vu rétorquer par Michel Sapin dans Le Figaro du 22 août :

    L'ivresse des mots le place hors de la réalité.

    Et la contre-attaque a fusé le jour même sur le plateau de France 2. A destination de Michel Sapin tout d'abord :

    Ce sont eux qui sont hors de la réalité, ils ne se rendent pas compte de l'intensité de la souffrance populaire !

    Jean-Luc Mélenchon a également voulu rappeler à François Hollande une promesse "symbolique" qu'il lui aurait faite : prononcer l'amnistie pour les syndicalistes, notamment pour ceux qui ont refusé des prélèvements ADN :

    Dis donc François, tu ne me l’avais pas promis la dernière fois que je t’ai vu ? Tu ne m’avais pas dit qu’on allait le mettre à l’ordre du jour de la conférence sociale ? Rien du tout !

    Des syndicalistes ont été condamnés pendant toute la période Sarkozy et eux ils devraient applaudir en cadence, on a le temps de s’occuper d’eux.

    Sur sa lancée, Jean-Luc Mélenchon revient sur ces cents premiers jours jugés insuffisants :

    Quand, au bout de dix ans d’absence du pouvoir, tout ce qu’on trouve à faire c’est un correctif budgétaire et une loi de rattrapage, un homme de gauche, porte-parole de la principale force qui a permis la victoire à côté des socialistes, a le droit de dire : « Ca ne fait pas le compte ».

    Sa crainte : voir la tenue d'une session extraordinaire à la rentrée "seulement pour faire avaler le traité européen" :

    Parce que c'est ça le programme, avaler le traité de Sarkozy. Alors on a fait tout ça pour ça ?

    Et conclut par un lapidaire :

    Ce n'est pas parce qu’on avait avant un président qui était un agité qu’il nous en faut un qui nous chloroformise.

    L'attitude offensive de Jean-Luc Mélenchon à l'égard du gouvernement ne satisfait pas tout le monde dans son camp. Le 21 août, Franck Pupunat, cofondateur du Parti de gauche, s'est mis "en congé" de la formation coprésidée par Jean-Luc Mélenchon. Il invoque un besoin de "relation sereine avec la gauche au pouvoir".

Du rab sur le Lab

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