En abandonnant à la fois le Front républicain et la posture du "ni-ni" à l'égard des candidats Front national aux élections municipales, François Fillon s'est attiré les critiques d'une partie de la droite ... mais a ravi le reste. Deux mouvements internes à l'UMP, la Droite forte et la Droite populaire, se disent ainsi très satisfaits de cette ligne franchie.
Dans le Journal du Dimanche de ce 15 septembre, Thierry Mariani, le fondateur de la Droite populaire, est très très content. Et estime que cette position est un retour aux idées de Nicolas Sarkozy :
Je constate avec satisfaction que François Fillon a évolué. Je me souviens de ses critiques à peine voilées sur la dernière campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.
La vérité est que nous avons de plus en plus de difficultés à expliquer qu'il y a une frontière infranchissable entre l'UMP et le FN, et donc pas d'alliance possible.
Plutôt que de "diaboliser le FN", Thierry Mariani souhaite "changer de tactique" et le traiter "comme tous les autres partis". Et le défier dans un domaine : le programme économique. L'ancien ministre n'évoque pas les questions de société.
Toujours à l'UMP, Geoffroy Didier, le cofondateur de la Droite forte, a lui aussi salué cette position de l'ex-Premier ministre et a jugé qu'il s'agissait d'une "victoire idéologique" de son mouvement :
Nous avons toujours dit qu'une part de notre mission était d'aller vers les électeurs du Front national, de nous adresser à eux. Le tournant de François Fillon est véritablement une victoire idéologique de la Droite forte.