Pression or not pression ? Entre les députés socialistes nonistes et le président du groupe PS à l'Assemblée, les versions peuvent diverger. Quels moyens Bruno Le Roux a-t-il utilisé pour convaincre les réfractaires au traité budgétaire européen ?
Première version dans Les Echos ce 9 octobre. Un député PS, hésitant toujours entre le "non" et l'abstention, raconte que Bruno Le Roux n'a pas hésité à décrocher son téléphone ... pour faire du chantage :
Le Roux fait le méchant en menaçant de vous priver de temps de parole.
Dans Libération, le même jour, Bruno Le Roux estime au contraire qu'il n'a pas bridé ses troupes. La preuve selon lui, les députés ont pu s'exprimer dans les médias.
Pas un seul ne peut dire qu'il a reçu un appel de ma part lui demandant de se taire.
Le président du groupe socialiste veut convaincre la totalité des députés socialistes de voter "oui" - ou au moins de s'abstenir - pour le traité budgétaire européen ce 9 octobre. Pour cela, il a multiplié les rappels à l'ordre [notamment dans une lettre publiée par Le Lab], rappelant aux députés récalcitrants qu’ils menaçaient l’image d'unité de la majorité.
Dans la même édition des Echos, on apprend d'ailleurs que Bruno Le Roux n'a pas été le seul à passer des coups de fil pour se montrer convainquant. Le Premier ministre lui-même a fait du lobbying par téléphone auprès des nonistes hésitants, le week-end passé. Selon le même député anonyme :
Ayrault fait le gentil en tentant de vous convaincre qu'il ne faut pas ouvrir un nouveau front pour l'exécutif.