Malgré les protestations de l'UDI-Paris, Marielle de Sarnez maintient sa candidature dans la capitale

Publié à 13h28, le 28 octobre 2013 , Modifié à 14h47, le 28 octobre 2013

Malgré les protestations de l'UDI-Paris, Marielle de Sarnez maintient sa candidature dans la capitale
Montage Le Lab à partir de photos Maxppp.

Ils sont deux sur la ligne de départ, mais dans le même couloir. Marielle de Sarnez, vice-présidente du Modem, et Christian Saint-Etienne, de l'UDI, concourent tous les deux pour la mairie de Paris. Alors que leurs patrons respectifs, François Bayrou et Jean-Louis Borloo, sont sur le point d'annoncer un accord national afin d'éviter les affrontements au sein de leur future union des centres.

C'est Marielle de Sarnez qui a allumé la mèche le 25 octobre dernier, sur i>Télé, en rappelant sa volonté d'être candidate dans la capitale. Dans un communiqué, le patron de la fédération UDI de Paris Patrice Gassenbach appelle du coup à "une primaire élargie" afin de départager la vice-présidente du Modem et son poulain UDI, Christian Saint-Etienne.

Interrogée par le Lab ce 28 octobre, Marielle de Sarnez refuse de commenter cette proposition de primaire au centre. "Quand l'UDI sera en ordre de marche, ce sera très bien", résume-t-elle. Sous-entendu: ce n'est pas encore le cas. "Les conditions de l'union sont là au niveau national, et donc de facto aussi à Paris", ajoute la candidate, qui avait convié les journalistes pour la présentation de ses propositions en matière d'écologie dans la capitale. Au Modem, on assure même que Marielle de Sarnez a toujours été candidate à Paris, et n'a jamais cessé de le dire.

Ce n'est pas la version avancée par l'UDI-Paris, qui évoque un "accord tacite" entre les deux partis il y a quelques mois: tant que l'union n'est pas actée au sommet, personne ne bouge.

L'UDI-Paris expliquait au Lab le 25 octobre dernier:

Nous avions une sorte d’accord tacite entre l’UDI Paris et le MoDem Paris. Dans des discussions informelles, nous avions convenu de ne pas bouger, de ne pas réitérer nos déclarations de candidatures pour la mairie de Paris avant que l’accord au niveau national ne soit conclu. [...]

On a été très gênés de voir Marielle de Sarnez se déclarer candidate sur i>Télé. C’est pour cela que l’UDI Paris demande l’organisation de primaires. Nous essayons de joindre Marielle de Sarnez depuis ce matin sans succès.

Alors, pourquoi Marielle de Sarnez est-elle aux abonnés absents à quelques jours du mariage ? Pour laisser l'UDI se mettre "en ordre de marche" ?

La vice-présidente du Modem fait peut-être référence aux deux lignes opposées qui co-existent au sein de la fédération parisienne. Yves Pozzo di Borgo, le président du groupe UDI au Conseil de Paris, s'est déjà prononcé contre une candidature de Christian Saint-Etienne à Paris, pourtant soutenu par le patron de la fédération. Il est également contre une candidature du centre tout court et mise tout sur NKM.

C'est cette ligne que choisit de défendre Yves Jégo, chargé de la question parisienne au sein de l'UDI par Jean-Louis Borloo, sur le plateau du Talk du Figaro le 25 octobre dernier :

A Paris, nous sommes persuadés que Nathalie Kosciusko-Morizet peut gagner la mairie de Paris. Et nous sommes engagés aujourd'hui dans une discussion avec elle pour obtenir qu'elle puisse gouverner Paris le plus au centre possible, et qu'on puisse s'allier, si elle le souhaite, dès le premier tour, nous y sommes prêts.

Nous allons discuter avec elle, nous n'allons pas faire une discusssion publique.

Que vous alliez trouver monsieur X, madame Y qui ne s'entendent pas, dans une famille ou un parti politique, c'est une évidence. Mais les enjeux ils ne sont pas là.

Voir la vidéo, à 5'45 :

L'accord entre l'UDI et le Modem devrait être annoncé mardi 5 novembre lors d'une conférence de presse commune de Jean-Louis Borloo et François Bayrou.

Thibaut Pézerat avec Delphine Legouté

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