ARRETS SUR IMAGE – Jean-Marc Ayrault et le Mali ne font pas recette. Tant lors de son discours sur l’engagement de la France au Mali, le 16 janvier, qu’un mois et demi plus tard, le 27 février, pour faire un point sur l’intervention militaire, l’hémicycle de l’Assemblée nationale était loin d’être rempli.
Un confidentiel du Figaro (lien payant) daté du vendredi 1er mars révèle que "les députés PS ont été rappelés à l’ordre par SMS, le 16 janvier" pour venir garnir les bancs de l’hémicycle pour écouter le Premier ministre et montrer la cohésion de la majorité.
Et si les parlementaires ont fortement réclamé au gouvernement plus de communication et d’informations sur la situation malienne, ils sont informés via la commission de la défense ou les présidents de groupe, régulièrement avertis par le Premier ministre à huis clos.
Alors, ce type de discours dans l’hémicycle, principalement destiné à livrer un message à l’opinion publique, n’emballe pas les députés. "Un député PS de premier plan" confie au Figaro :
Ce ne sont jamais de grands moments d'éloquence.
Ce jour-là, personne ne s'est précipité pour venir écouter Ayrault !
Ayrault, le Mali et l’Assemblée : le roman-photo
Le Lab s’est amusé à revoir les deux discours de Jean-Marc Ayrault des 16 janvier et 27 février en s’intéressant à l’affluence dans l’hémicycle. Le résultat en images.
>> Le 16 janvier, "Déclaration sur l’intervention des forces françaises au Mali"
Dans cette série de captures d’écran, livrées ici dans l’ordre chronologique du discours du chef du gouvernement, on voit un hémicycle relativement rempli, même s’il n’est pas bondé, et les députés socialistes qui arrivent tout au long de l’intervention.
>> Le 27 février, "Débat sur Le Mali : Au-delà de l'intervention militaire"
Pour ce discours, les bancs de l’hémicycle sont réellement clairsemés. Tant du côté de la gauche que de l’opposition même s’il se remplit légèrement au fur et à mesure des 18 minutes de ce discours.
