Le tracé de la ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse fait débat dans le Sud-Ouest. Et pourrait pousser l'ancienne ministre des Affaires étrangères, et député des Pyrénées-Atlantiques, Michèle Aliot-Marie à porter plainte, relate le quotidien Sud-Ouest.
Et de soupçonner un conflit d'intérêt RFF et Matignon.
Michèle Aliot Marie opposée à la LGV
Sur sudouest.fr
Dans un communiqué de presse envoyé jeudi 12 avril, la députée des Pyrénées-Atlantiques Michèle Aliot-Marie menace de porter plainte auprès du tribunal administratif et soupçonne un conflit d'intérêts entre RFF et Matignon. Au coeur du sujet : le tracé de la ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse.
Qu'est-ce qui irrite la députée locale, opposée à la LGV ? D'une part la signature d'un document, fin mars, par le directeur général du ministère des Transports, Daniel Bursaux, qui valide le tracé Bordeaux-Toulouse. Ce qu'elle conteste. Elle explique à Sud-Ouest que :
La lettre (d'approbation) a été signée sans autorisation du ministre des Transports, [...] Thierry Mariani.
Point qui, pour l'instant, n'a pas été confirmé par le ministre, toujours selon Sud-Ouest. RFF, Réseaux férrées de France, doute.
Cette lettre, si elle n'est qu'un document préparatoire, n'a pas de valeur juridique. Si elle s'apparente à une décision, elle comporte plusieurs fragilités juridiques.
Poursuit la députée qui se réserve le droit de saisir le tribunal administratif.
D'autre part, dans son communiqué de presse, elle sous-entend l'existence de conflits d'intérêt, suite à un "transfert". Transfert validé, selon le quotidien local :
Il semblerait qu'un membre du cabinet du Premier ministre en charge du dossier LGV vient d'être engagé comme directeur-adjoint chargé de la planification et la commercialisation à RFF, ce qui pose un double problème déontologique et juridique.