Il n'aura pas tardé à réagir. Ce mercredi 16 décembre, peu après 13h, Manuel Valls a dénoncé la diffusion par Marine Le Pen de trois photos d'exécutions menées par Daech . On y voit un homme écrasé par les chenilles d'un char d'assaut, un autre brûlé vif dans une cage. Sur le dernier message, on découvre le corps d'un homme décapité, sa tête posée sur son dos…
Reprenant son habit de guerrier anti-FN, le Premier ministre fustige de "monstrueuses photos", accusant Marine Le Pen d'être "l'incendiaire du débat public", le tout accompagné du hashtag #FNhorsjeu :
Monstrueuses photos.
Mme Le Pen : incendiaire du débat public, faute politique et morale, non-respect des victimes... #FNhorsjeu
— Manuel Valls (@manuelvalls) 16 Décembre 2015
Ce à quoi Marine Le Pen a répondu, vers 16 heures :
.@manuelvalls, vous qui avez lancé une campagne d'injures et de violence inouïe contre le @FN_officiel, vous osez parler d'incendiaire?! MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) December 16, 2015
Peu de politiques ont réagi comme Manuel Valls, sinon le député PS Olivier Faure. "Marine Le Pen démontre précisément qu'elle instrumentalise l'horreur pour construire son parti", a-t-il écrit sur Twitter. Les socialistes Guy Delcourt et Christophe Borgel ont également dénoncé les messages de la présidente du FN.
En diffusant photos #Daesh@MLP_officiel démontre précisément qu'elle instrumentalise l'horreur pour construire son parti.
— Olivier Faure (@faureolivier) 16 Décembre 2015
SIGNALE ! Ça veut être présidente eh bien ça promet ! Aucune hauteur... pic.twitter.com/Sx8RHOVOq9
— LaRépublicainePS (@Jojo29_BZH) 16 Décembre 2015
Soutien total @JJBourdin_RMC, bien sûr la peur que provoque #daesh et la division du pays que provoque #FN se nourrissent @ladepechedumidi
— Christophe Borgel (@chborgel) 16 Décembre 2015
Mercredi, Marine Le Pen a voulu s'en prendre à Jean-Jacques Bourdin en diffusant des photos d'exactions commises par Daech. La présidente frontiste entendait ainsi critiquer les mots du journaliste de BFMTV et de RMC qui, selon elle, avait effectué un parallèle entre l'organisation terroriste et le FN.
Sauf que Jean-Bourdin n'a pas réellement effectué ce parallèle. Face au politologue Gilles Keppel, le journaliste a évoqué les "liens pas directs entre Daech et le Front national mais ce repli identitaire, qui finalement est une communauté d'esprit". Revenant sur les travaux du politologue qui montrent les développements parallèles du FN et du djihadisme, il a ajouté :
"L'idée pour Daech, c'est de pousser la société française au repli identitaire.
"