Manuel Valls parle de "présumé coupable" pour Abdelhakim Dekhar

Publié à 06h52, le 21 novembre 2013 , Modifié à 07h01, le 21 novembre 2013

Manuel Valls parle de "présumé coupable" pour Abdelhakim Dekhar
(Maxppp)

REMEMBER SARKOZY - Comme un air de déjà-vu. "Présumé coupable". C'est l'expression utilisée par Manuel Valls dans la nuit du 20 au 21 novembre pour parler du suspect interpellé près de Paris dans l'affaire des coups de feu tirés dans le hall de Libération, comme le relève le Huffington Post

Le ministre de l'Intérieur tenait alors une conférence de presse en pleine nuit dans les locaux du 36 quai des Orfèvres, annonçant que l'ADN de l'homme arrêté correspondant avec celui d'Abdelhakim Dekhar, condamné dans l'affaire Rey-Maupin en 1994. 

L'enquête est placée sous l'autorité du procureur. Dès que le présumé coupable pourra être entendu il le sera pour connaître toutes ses motivations. 

Une approximation dans le concept de présomption d'innocence qui rappelle un précédent. Celui de Nicolas Sarkozy, en 2011, dans le cadre de l'affaire Laetitia. 

Alors président de la République, celui qu'on aime comparer à Manuel Valls, avait mis en lumière les "dysfonctionnements graves" des services de police et de la justice qui avaient permis de remettre en liberté celui qui était alors principal suspect du meurtre de la jeune Laëtitia à Pornic, parlant d'un "présumé coupable". 

Comme le rappelle Le Monde, en France, le principe de présomption d'innocence "implique que toute personne qui se voit reprocher une infraction est réputée innocente tant que sa culpabilité n'a pas été légalement et définitivement établie."

Et jusqu'à présent, celui qui est présenté comme l'auteur des coups de feu à Libération et de l'irruption à BFM TV est, judiciairement, potentiellement innocent. Une présomption d'innocence encadrée par la loi Guigou de 2000 qui doit permettre de mieux faire respecter les droits des personnes mises en examen.

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