Mariage gay : Bayrou accuse Hollande d'attiser un débat "malsain"

Publié à 09h24, le 08 janvier 2013 , Modifié à 09h35, le 08 janvier 2013

Mariage gay : Bayrou accuse Hollande d'attiser un débat "malsain"
(capture d'écran i>Télé)

Le vif débat qui divise les pros et les anti-mariage gay inquiète François Bayrou. Invité sur le plateau de I>Télé le 8 janvier, le patron du modem a fait part de ses inquiétudes face aux « divisions » grandissantes, provoquées par ce projet de loi.
C’est la raison pour laquelle François Bayrou, qui propose« une union reconnue, mais pas le mariage, qui signifie tout à fait autre chose »,  ne participera pasà la grande manifestation d’opposition le 13 janvier prochain.

Je pense que dans une société comme la notre, qui est une société en crise, ce qu’il faut obtenir c’est l’unité et pas une division a l’intérieur du pays.

François Bayrou a blâmé le gouvernement, qui a « une responsabilité importante » dans « l’exaspération » de la population.
Les divisions de plus en plus marquées entre militants favorables au mariage homo et opposants, sont malsaines selon lui :

Le résultat de ce qu’on a connu depuis trois quatre mois, c’est qu’il y a une exaspération au sein du pays, avec des mouvements d’opinion d’un coté ou de l’autre.

Ceci est très malsain pour un peuple, et spécialement pour un peuple en crise. La responsabilité première des gouvernants est de promouvoir l’unité du pays.

Renvoyant dos-à-dos Vincent Peillon et sa« formule excessive et blessante »  et les responsables de l’école privée eux mêmes, « qui doivent réfléchir à ce que signifie la mission d’éducation », François Bayrou estime que :

La responsabilité civique, ca consiste au contraire à defendre ses idées tout en faisant en sorte que ceux qui ne sont pas de votre avis ne se retrouvent pas au bout du compte blessés et dominés.

Le patron du Modem imagine déjà les conséquences de l’adoption de cette loi, qui donnerait le sentiment à ses opposants d’avoir été « incompris » et même « méprisés » par le gouvernement.

Plaçons nous au lendemain de cette affaire: si il y a une partie du pays qui se sent incomprise, méprisée, qui ne peut pas faire entendre sa voix, alors on aura un pays plus fragile qu'il ne l'était avant.

Du rab sur le Lab

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