C'EST REPARTI - La pression médiatique est retombée, les accusations ne fusent plus de part et d'autre mais le combat pour l'UMP reprend bien ce 8 janvier.
François Fillon et Jean-François Copé se retrouvent en effet en tête à tête à l'Assemblée nationale pour discuter "partage des responsabilités". Il se sont quittés fin décembre sur un accord en sept points comprenant l'organisation d'un nouveau scrutin en septembre, la suppression du RUMP et la nomination d'une direction collégiale "paritaire" ou "partagée".
>> Ce que l'on sait : Le "ticket" Fillon va rejoindre le "ticket" Copé à la tête du parti. Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse vont être nommés respectivement vice-président et sécrétaire générale de l'UMP en doublon avec Luc Chatel et Michèle Tabarot. [Doublon mais pas "doublure", a d'ailleurs précisé Valérie Pécresse.]
>> Ce qui reste en suspens : Quels autres postes seront ainsi composés de "doublon" ? Luc Chatel a évoqué ce matin les fonctions "stratégiques" comme celles gérant "les élections, les fédérations, pourquoi pas le projet et la commission d'investiture".
Libération raconte que François Fillon doit apporter à Jean-François Copé sa liste de garanties et de noms précis ce 8 janvier. Parmi les pistes évoquées, Christian Estrosi à la tête de la commission des investitures pour le camp Fillon aux côtés du copéiste Jean-Claude Gaudin.
Le Figaro parle de Bernard Accoyer et de Jean-Pierre Raffarin - figures des "sages" qui ont permis l'avancée des négociations - pour des postes de vice-présidents.
Les "neutres" comme Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire ou Xavier Bertrand pourraient également faire partie du dispositif même s'ils n'en ont pas exprimé l'envie.
Et le quotidien de citer un copéiste résumant bien la situation :
Copé et Fillon jouent aujourd'hui à "je te tiens, tu me tiens par la barbichette". Le premier des deux qui fera échouer l'accord ne s'en remettra pas.
Le Figaro précise qu'on ne doit toutefois pas s'attendre à une annonce rapide, chaque camp devant prendre quelques jours pour répondre aux demandes de l'autre. Le bureau politique de l'UMP devra valider la nouvelle organisation de la direction. Si possible avant le 15 janvier, jour de rentrée parlementaire où le maintien du RUMP de François Fillon ferait mauvais effet.