Mariage gay : Philippe Cochet (UMP) accuse la majorité d'être "en train d'assassiner des enfants"

Publié à 11h38, le 18 avril 2013 , Modifié à 14h31, le 18 avril 2013

Mariage gay : Philippe Cochet (UMP) accuse la majorité d'être "en train d'assassiner des enfants"

Incident de séance ce 18 avril à l'Assemblée nationale en plein débat sur le mariage pour tous. Claude Bartolone a suspendu la séance après des mots "pas supportables" du député UMP Philippe Cochet. Ce dernier a accusé la majorité de vouloir "assassiner des enfants".

Voici son intervention :

Ce matin comme des millions de Français j’ai la nausée.

J’ai la nausée parce que tout simplement vous ne vous rendez pas compte de ce que vous êtes en train de faire. Ca vous fait rire, c’est atterrant. (…)

Voyez-vous, il y a un être qui ne peut pas s’exprimer dans cet hémicycle, un être qui s’appelle un enfant. Ce que vous êtes en train de faire est proprement ignominieux. Vous ne savez pas que nous sommes là pour défendre le plus faible. Ce que vous faites ici est une brèche qui ne se refermera pas si ce texte passe.

Nous devons toujours avoir en tête la défense du plus faible. Moi je vous accuse mesdames et messieurs de la gauche : Vous êtes en train de créer un précédent, vous êtes en train d’assassiner des enfants, c’est scandaleux !

Je n’ai pas peur de ce terme ! C’est inacceptable !

Un propos regretté par certains de ses voisins de bancs à l'UMP, à l'image de Sébastien Huyghe qui, interrogé par LCP, a estimé que Philippe Cochet était "allé trop loin".

Après la reprise de la séance, Philippe Cochet a "convenu" que "le terme n'était pas approprié" :

Le mot n’était pas approprié mais le mal reste le même : la fragilisation de l’enfant.

Un propos qui a choqué à gauche, à l'image de Barbara Pompili, coprésidente du groupe EELV à l'Assemblée :

#directANécœurée, profondément choquée par des propos insupportables, indignes de la représentation nationale : on assassine les enfants...

— Barbara Pompili (@PompiliBarbara) 18 avril 2013

Suite à cet incident, chaque représentant de groupe à pu s'exprimer sur les paroles prononcées par Philippe Cochet. Claude Bartolone a clos le débat en appelant à la fin de ce genre d'excès  :

En essayant de nous blesser les uns les autres, c’est la République que l’on est en train de blesser.

Soyons conscient que l’on est regardé et entendu. Que chacun développe ses thèses dans le respect des autres.

Du rab sur le Lab

PlusPlus