Olivier Schrameck à la présidence du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). La nomination vient du chef de l'Etat et a été accueilli plutôt favorablement à gauche. Mais une voix se fait très critique à l'égard de ce choix. Celle de Marie-Noëlle Lienemann, représentante de l'aile gauche du Parti socialiste.
Dans Marianne, la sénatrice et ancienne ministre estime qu'Olivier Schrameck, ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin, est en partie responsable de la défaite du socialiste à l'élection présidentielle le 21 avril 2002.
Elle fustige ce qu'elle considère comme une vision technocratique de la politique :
Olivier Schrameck est un déconnecté du pays réel. Il est de ces gens qui sont obsédés par les titres de une du Monde, mais qui ne connaissent rien à la gestion politique locale, qui n'ont jamais dépassé le périph parisien !
Marie-Noëlle Lienemann l'accuse d'avoir enfermé l'ancien Premier ministre dans le parisiano-centrisme :
C'est tout bonnement terrifiant la manière dont il a réussi peu à peu à enfermer Jospin dans une politique qui ne pouvait plaire qu'au microcosme parisien.
Beaucoup plus élogieuse, Najat Vallaud-Belkacemestimait suite à la nomination que "monsieur Schrameck est quelqu'un dont l'expérience et les compétences [sont] légitimes [..]."
"Il ne s'agit nullement d'une nomination politique", avait aussitôt précisé la porte-parole du gouvernement. Il se trouve que, comme le signalait le Lab, en janvier 2007, commentant l'arrivée de Michel Boyon, lui-même directeur de cabinet à Matignon de Jean-Pierre Raffarin de 2003 à 2005, un certain ... François Hollande avait alors des mots très durs envers cette nomination qu'il considérait comme politique et jugeait "extrêmement grave".