BREF - Tout comme Sylvie Goulard et François Bayrou, Marielle de Sarnez fait partie des trois ministres MoDem exfiltrés pour cause d'affaire des assistants parlementaires européens du parti centriste. Élue députée de Paris dimanche 18 juin, elle semblait promise à la présidence du groupe MoDem à l'Assemblée après son départ du gouvernement. Mais cela pourrait être un peu plus compliqué que prévu.
Dès mardi 20 juin et avant même l'annonce officielle de sa non-reconduction au gouvernement, Marielle de Sarnez avait pourtant pris les devants en affirmant auprès du Parisien : "Tout est ouvert pour moi, ma mission au gouvernement ou la présidence du groupe MoDem à l'Assemblée." Comme pour préempter sa future élection par ses collègues députés. L'hypothèse était aussi évoquée par une source interne au MoDem auprès de l'AFP. Mais il se murmure que le secrétaire général du MoDem et député du Loir-et-Cher, Marc Fesneau, pourrait lui aussi candidater à la présidence du groupe.
Contacté par le Lab jeudi 22 juin, l'intéressé botte en touche, donnant rendez-vous dans quelques jours :
"À ce stade, je n'ai rien à vous dire à ce sujet. Nous continuons à travailler ensemble, il n'y a aucun souci. Nous avons un séminaire de groupe dimanche, tout cela sera décidé à ce moment-là.
"
Il ne dément donc pas cette éventualité, sérieusement évoquée par Le Parisien ce jeudi.
C'est que dans les rangs MoDem, Marielle de Sarnez ne fait pas forcément l'unanimité. Et certains députés verraient bien Marc Fesneau à leur tête : "Il a permis au mouvement de fonctionner depuis plusieurs années en pleine traversée du désert. Ce serait logique qu'il prenne la tête du groupe", estime ainsi l'une d'entre eux auprès du Parisien.
Pour le moment, ce genre de choses se dit donc anonymement. Pour le moment seulement ?