Le FN passe sa journée à s'écharper sur Twitter autour de la ligne du parti sur l'immigration

Publié à 16h28, le 22 juin 2017 , Modifié à 16h31, le 22 juin 2017

Le FN passe sa journée à s'écharper sur Twitter autour de la ligne du parti sur l'immigration
L'ambiance au FN ce jeudi est tout bonnement ex-ce-llen-te © Giphy

BONNE AMBIANCE - Sophie Montel a un tout petit peu mis le bazar au Front national, jeudi 22 juin. L'eurodéputée frontiste a lancé la journée en expliquant que le discours du parti au sujet de l'immigration "peut être perçu comme anxiogène", et que cela "effraye" toute une partie de l'électorat qui lui a cruellement fait défaut à la présidentielle puis aux législatives. Elle plaide donc pour une réflexion "de forme" à ce sujet afin que le parti d'extrême droite franchisse enfin ce palier sous lequel il est encore et toujours bloqué. Forcément, cette prise de position n'est pas passée inaperçue.

Car dans un Front national déjà fortement agité par la question de l'euro, les débats programmatiques sont tous potentiellement explosifs, ces temps-ci. Comme il fallait s'y attendre, certains cadres frontistes ont donc vivement protesté contre cette proposition d'aggiornamento (qui ne concerne cependant "pas le fond" des propositions du parti en matière d'immigration, d'après Sophie Montel). Et tout cela s'est passé en place publique, sur Twitter plus précisément. Louis Aliot, vice-président du FN, député et compagnon de Marine Le Pen, a ainsi rapidement estimé que "cette position n'engage que madame Montel", la citant nommément :

D'autres ont tenté de la jouer de manière un peu plus *subtile*, ne mentionnant pas Sophie Montel mais publiant des messages tous plus explicites les uns que les autres. Le secrétaire général du FN Nicolas Bay s'est par exemple fait un plaisir de rappeler des sondages selon lesquels l'immigration reste la préoccupation principale des électeurs frontistes et, plus largement, un sujet d'inquiétude pour les Français :

Le maire FN de Beaucaire Julien Sanchez, porte-parole du parti pour les législatives, a de son côté rappelé une ligne dure sur la question de l'immigration et de la "substitution de population" (pour ne pas dire "grand remplacement") :

Membre fondateur de la cellule Front national à Sciences Po Paris, David Masson-Weyl a développé sa propre analyse des raisons pour lesquelles le FN ne parvient pas à s'imposer "malgré" son discours sur l'immigration, alors que "les Français sont très largement d'accord avec" eux sur ce sujet selon lui :



Sophie Montel, pour sa part, a passé la journée à tenter de se justifier et d'expliquer que non, elle ne proposait pas un changement de ligne du FN sur l'immigration mais simplement une "réflexion sur la forme" :

Toute cette histoire témoigne donc tout de même de la très grande tension qui agite aujourd'hui le FN.

[BONUS TRACK]

Et au milieu de cette foire d'empoigne, certains autres cadres frontistes en ont profité pour aborder un autre sujet compliqué à Nanterre : celui de l'union des droites. Ici, le trésorier du parti Wallerand de Saint Just et le communicant de Marion Maréchal-Le Pen en plein désaccord stratégique :

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