PROPAGANDE - Marine Le Pen a tranché : si les médias diffusent des photos et des vidéos de "femmes et d'enfants réfugiés", c'est pour faire de "la propagande". Début septembre, la présidente du Front national avait affirmé que "99%" des réfugiés vus sur "les images" étaient des hommes . Un chiffre démenti par les statistiques officielles. Quinze jours plus tard, Marine Le Pen estime que, comme par hasard, elle ne voit plus que des familles sur ces mêmes images. C'est ce qu'elle explique sur BFMTV ce 24 septembre :
"D'ailleurs j’ai remarqué que depuis, il n’y avait que des images de femmes et d’enfants. OK, non mais c’est pas grave, la propagande est en route ! Tous les Français ont bien compris. (...)
Et vous, vous jouez avec le cœur des gens et croyez-moi, ce n’est pas extrêmement clean !
"
Cette idée de "propagande" avait déjà été évoquée sur Twitter par un conseiller de Marine Le Pen , Eric Domard :
Matraquage de photos d'enfants #clandestins par @afpfr et @lemondefr depuis des jours. Ce n'est plus de l'info mais la propagandastaffel
— Eric Domard (@cabinetmlp) 10 Septembre 2015Selon l'Agence des nations unies pour les réfugiés, 72% des migrants traversant la Méditerranée sont des hommes. Une preuve irréfutable que ces 72% sont "des migrants économiques" selon Marine Le Pen, qui répète son argumentaire :
"Eh bien je le dis de la manière la plus claire qui soit : ce sont des migrants économiques. Car quand on est un réfugié politique et qu’on fuit la guerre, on laisse pas sa mère, ses sœurs, ses enfants, sa femme. La réalité c’est que vous vous trompez, vous trompez les gens, car ces gens viennent pour des raisons économiques.
"
François Gemenne, chercheur en sciences politiques, a déjà expliqué sur RMC que cette forte présence d'hommes n'avait pourtant rien de surprenant : "Le voyage en Europe est très dangereux, donc les familles considèrent généralement qu'il est préférable d'envoyer un jeune homme qui pourra obtenir le statut de réfugié en Europe. (...) La plupart du temps les familles sont toujours dans des camps de réfugiés en Turquie, en Jordanie ou au Liban. L'idée est que la famille puisse quitter le camp une fois que l'homme a obtenu le statut de réfugié".
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