Marion Maréchal-Le Pen : "Lionnel Luca m'a proposé de cosigner une proposition de loi …"

Publié à 22h36, le 22 janvier 2013 , Modifié à 22h37, le 22 janvier 2013

Marion Maréchal-Le Pen : "Lionnel Luca m'a proposé de cosigner une proposition de loi …"
(Maxppp - Christophe Petit Tesson)

"Le député Lionnel Luca m’a proposé, ainsi qu’à d’autres parlementaires, de cosigner une proposition de loi reconnaissant le génocide vendéen."

C'est l'explication donnée par Marion Maréchal-Le Pen au sujet du texte signé par des députés UMP et la benjamine du Palais-Bourbon. 

C'est la première proposition de loi co-signée par des députés de l'UMP et du FN et elle a été enregistrée à l'Assemblée nationale le 16 janvier dernier.

Lionnel Luca, Véronique Besse, Dominique Tian, Alain Leboeuf, Alain Marleix, Yannick Moreau, Philippe Vitel et donc Marion Maréchal-LE Pen demandent ainsi à la représentation nationale de bien vouloir voter pour la reconnaissance de ce qu'ils appellent "le génocide vendéen de 1793-1794". 

Le projet est porté par Lionnel Luca, élu des Alpes-Maritimes, et Alain Marleix, ancien secrétaire d'État à l'Intérieur et aux collectivités territoriales. 

Mais la signature de Marion Maréchal-Le Pen peut s'avérer gênante aux côtés de celles de l'UMP. L'un des signataires, Dominique Tian, membre de la Droite populaire, a affirmé à Mediapart qu'il "ne savait pas" que la jeune députée serait parmi les signataires. A la suite de quoi il a retiré sa signature de cette proposition de loi. 

Un coup politique ? Marion Maréchal-Le Pen repousse cette idée et n'envisage pas de rapprochement entre l'UMP et le Front national pour autant : 

La presse a en effet voulu présenter ce fait relativement anodin comme un signe du rapprochement UMP- FN. Il n’en est rien.

J’ai appliqué la même ligne de conduite depuis le début de mon mandat : je vote en mon âme et conscience pour ou contre les textes, en fonction de ce qu’ils disent et de l’intérêt général, pas en fonction de la couleur de celui qui les propose.

Une position singulière pour la jeune députée puisque son parti est historiquement opposé aux lois dites mémorielles. Son grand-père, Jean-Marie Le Pen, s'est à plusieurs reprises prononcé pour l'abrogation de la loi Gayssot, tout comme Bruno Gollnisch qui évoquait une "loi soviétoïde". 

Du rab sur le Lab

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