Aubry juge que les critères de régularisation de Valls sont "trop restrictifs"

Publié à 18h10, le 06 janvier 2013 , Modifié à 18h14, le 06 janvier 2013

Aubry juge que les critères de régularisation de Valls sont "trop restrictifs"
Martine Aubry et Manuel Valls - octobre 2011. (Maxppp)

Depuis son départ de la tête du Parti socialiste, Martine Aubry a choisi la discrétion. On apprend cependant au détour d'un "confidentiel" du Journal du Dimanche ce 6 janvier que la maire de Lille a un avis bien tranché sur la politique gouvernementale, et notamment sur les mesures du ministre de l'Intérieur.

En cause, les critères de régularisation dévoilés par Manuel Valls le 28 novembre. Ce jour-là, une circulaire censée "clarifier" les moyens pour un étranger d'avoir des papiers est présentée en conseil des ministres. 

L'opposition dénonce une politique de régularisation "en masse", certaines associations au contraire regrette que le texte n'aille pas assez loin. Selon le JDD, Martine Aubry se place dans la seconde catégorie : la circulaire serait "trop restrictive"à ses yeux pour ceux qui travaillent et sur la durée de scolarisation exigée.

> Les critères de la régularisation au titre du travail demandent une présence de cinq ans minimum en France, avec une ancienneté de huit mois de travail sur les deux dernières années ou de 30 mois sur les cinq dernières années. Ils reposent toujours cependant sur la bonne volonté de l'employeur qui doit déclarer l'emploi d'un sans-papier et ainsi risquer un redressement fiscal.

> La régularisation par la scolarité des enfants permet à une famille d'être régularisée après cinq années en France et une scolarisation de minimum trois ans d'au moins un des enfants. Les associations réclamaient que seulement deux ans soient exigés, comme en 2006, lors d'une circulaire temporaire de Nicolas Sarkozy.

>> Notons que ce n'est pas la première fois que Martine Aubry émet des réserves sur la politique de Manuel Valls. Fin août, lors des universités d'été PS de la Rochelle, la première secrétaire d'alors s'était positionnée en faveur des récépissés lors des contrôles d'identité, mesure abandonnée par le ministre de l'Intérieur.

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