LE SMIC ALLEMAND, C'EST NOUS - Invitée de BFMTV ce jeudi et interrogée sur les différences restant entre François Hollande et Nicolas Sarkozy, Marylise Lebranchu a mis en avant la volonté d'harmonisation fiscale avec l'Allemagne présentée par le président socialiste lors de sa conférence de presse du 14 janvier. Et sa réussite en la matière.
Pour cela, la ministre de la Réforme de l'Etat, de la Décentralisation et de la Fontion publique a insisté sur une avancée majeure : Angela Merkel s'est engagée à adopter un salaire minimum généralisé. Le SMIC allemand, c'est grâce au Parti socialiste français, explique en substance la ministre :
- Marylise Lebranchu : ce qu’il fallait obtenir, et sur lequel, franchement on n’insiste pas assez, c’est l’arrivée du SMIC allemand.
- Jean-Jacques Bourdin : ce n’est pas vous qui l’avez obtenu le SMIC allemand …
- Marylise Lebranchu : si je peux me permettre, l’excellente relation de François Hollande, de Jean-Marc Ayrault, avec Martin Schulz, avec certains grands acteurs du SPD, aboutit à quoi ?
A cet accord, que Martine Aubry avait signé avec Sigmar Gabriel, rappelez-vous, en juillet 2011, en disant le SPD s’engage sur un SMIC parce que la France le demande. C’était une grande victoire du PS français.
Depuis François Hollande n’a eu de cesse de l’obtenir.
François Hollande, Jean-Marc Ayrault mais surtout Martine Aubry, dont Marylise Lebranchu est restée proche ... tous peuvent se féliciter d'avoir obtenu le SMIC allemand, selon la ministre.
Marylise Lebranchu fait ici référence à un accord contracté entre le PS et le SPD le 21 juin 2011, mené par les premiers secrétaires de l'époque, Martine Aubry et Sigmar Gabriel. Les socialistes allemands s'étaient engagé, s'ils arrivaient au pouvoir, à instituer un salaire minimum.
Fin novembre 2013, Angela Merkel a trouvé un accord avec le SPD pour former un gouvernement commun, deux mois après sa victoire san majorité absolue aux législatives. L'arrivée du SMIC faisait partie de l'accord.
BONUS TRACK
Marylise Lebranchu étant aubryste - elle nommera d'ailleurs plusieurs fois l'ancienne patronne du PS durant l'interview, allant jusqu'à la citer - la ministre est immanquablement interrogée sur son désir de la voir revenir, ou non, en politique. Et a fortiori au gouvernement.
Pour la tête du gouvernement, Marylise Lebranchu botte en touche, expliquant que les ministres ont déjà un très bon chef. A la question "vous avez envie qu'elle revienne ?", la ministre rétorque :
Martine Aubry n’est pas partie. Elle parle, elle n’est jamais partie.