Ministre de la Fonction publique, c'est peu dire qu'elle n’avait pas apprécié la sortie d’Emmanuel Macron sur le statut des fonctionnaires. Marylise Lebranchu lui avait ainsi conseillé de se taire, puisqu’un ministre "n’est pas libre de ses propos" .
Dans une interview au Parisien de ce mercredi 30 septembre, la ministre peste et reconnaît que "les questionnements de ces derniers jours n’ont pas mis de l’huile dans les rouages". Elle estime par ailleurs qu’il y "a beaucoup trop de clichés et de démagogie sur les fonctionnaires". Une pique adressée sans équivoque à son collègue ministre de l’Economie qui bouscule les totems de la gauche. Au risque de froisser une (grosse) partie de la majorité.
Un Emmanuel Macron qui, selon elle, n’est "pas en désaccord avec le gouvernement", même si Jean-Christophe Cambadélis l’a qualifié de "ministre d’ouverture" avec qui il ne veut pas polémiquer. Et Marylise Lebranchu d’ajouter, taquine, interrogée sur le fait de savoir si Emmanuel Macron ne devrait pas démissionner, comme Jean-Pierre Chevènement en son temps :
"Le cas n’est pas le même. Mais s’il veut, on peut échanger nos ministères !
"
Pas sûr que François Hollande et Manuel Valls ne goûtent à la plaisanterie.