Mélenchon dénonce la contradiction de Jacob, entre son abstention et son discours "méchant" contre Philippe

Publié à 11h01, le 05 juillet 2017 , Modifié à 11h01, le 05 juillet 2017

Mélenchon dénonce la contradiction de Jacob, entre son abstention et son discours "méchant" contre Philippe
Jean-Luc Mélenchon. © Captures d'écran BFMTV.

Si Louis XIV aurait dit "L’Etat c’est moi", tout pareil que Manuel Valls , Jean-Luc Mélenchon assénerait plutôt "l’opposition, c’est moi". Surtout après le vote de confiance du gouvernement Philippe II après la déclaration de politique générale du Premier ministre.

Car le groupe de La France insoumise est le seul groupe à avoir voté comme un seul homme, en l’occurrence contre. Ce qui n’a pas échappé à Jean-Luc Mélenchon, qui veut préempter l’opposition de gauche et au-delà. Invité de BFMTV ce mercredi 5 juillet au lendemain du discours de politique générale d’Edouard Philippe, le député des Bouches-du-Rhône trouve qu’il "s’est passé une chose assez étrange hier". "Nous, dans notre groupe, aucun membre n’a voté la confiance. Qu’est-ce que c’est que cette opposition Les Républicains ?" s’interroge-t-il avant de fustiger Christian Jacob :

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Le président Christian Jacob remue bras et jambes pour dire ‘c’est nous l’opposition, c’est une horreur, on m’a volé mon siège de questeur’. Bon, personne ne comprend ce qu’est ce siège de questeur mais peu importe. Et puis au moment du vote, il fait un discours méchant comme une gale. Il tape, il tape, il tape monsieur le Premier ministre. Et à la fin, tchouf, les trois-quarts du groupe s’abstient, dont lui.Qu’est-ce que c’est une opposition qui s’abstient au moment où on vote la confiance ?

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Dans son discours de réponse à la déclaration de politique générale d’Edouard Philippe – qui était député LR il y a quelques mois encore -, Christian Jacob a ouvertement réglé ses comptes avec son ancien camarade . "J'espère, mais je ne me fais pas beaucoup d'illusion, qu'en vous regardant dans la glace, il vous arrive de songer à vos anciens collègues dont votre nomination a contribué à la perte", lui a-t-il lancé avant, comme le rappelle donc Jean-Luc Mélenchon, de s’abstenir plutôt que de voter contre la confiance au gouvernement.

Or, comme il est de coutume de le dire dans les arcanes de l’Assemblée, s’abstenir quand on est dans l’opposition est une forme de vote pour alors que s’abstenir quand on est dans la majorité revient quasiment à voter contre. Et au sein du groupe LR "canal historique", opposé au groupe LR-UDI des "Constructifs", 75 députés sur 100 se sont abstenus .

Et puisque le groupe socialiste, qui s’appelle désormais "Nouvelle gauche", s’est divisé entre absentions, votes pour et votes contre, Jean-Luc Mélenchon se demande "où est l’opposition là-dedans ?". 

Du rab sur le Lab

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